Quand les températures baissent, beaucoup rêvent de soirées au coin du feu ou d'un intérieur bien chauffé. Pourtant, derrière cette image de confort se cache une réalité plus sérieuse : chaque année en France, plusieurs milliers d'accidents domestiques sont liés à un défaut d'entretien de certains équipements de chauffage. Le danger ne se limite pas aux flammes : un conduit ou un appareil mal entretenu peut aussi provoquer une intoxication au monoxyde de carbone, gaz invisible et inodore, responsable de centaines d'hospitalisations.
Une obligation légale renforcée depuis 2023
Depuis l'entrée en vigueur d'un décret en juillet 2023, ce geste d'entretien n'est plus seulement recommandé, il est rendu obligatoire par la loi. Les règles sont strictes :
- Au moins une fois par an pour les installations individuelles.
- Deux fois par an pour les installations collectives, dont une en période de chauffe.
L'intervention doit être réalisée par un professionnel certifié, qui délivre ensuite une attestation officielle. Ce document, parfois oublié au fond d'un tiroir, est pourtant capital : il constitue la preuve exigée par les assurances en cas de sinistre.
Amende et refus d'assurance : les risques en cas d'oubli
Beaucoup pensent encore que cet entretien n'est qu'une formalité. Or, en cas de contrôle par la mairie ou les pompiers, l'absence d'attestation peut entraîner une amende pouvant atteindre 450 euros. Mais le risque le plus important reste financier : sans preuve d'entretien, votre assurance peut refuser de couvrir un incendie ou un dégât majeur, laissant une facture de plusieurs dizaines de milliers d'euros à votre charge.
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Un coût minime comparé aux conséquences
En moyenne, ce type d'intervention coûte entre 70 et 120 euros et dure moins d'une heure. Un tarif largement dérisoire comparé aux risques encourus. Faire appel à un professionnel, en plus de garantir la sécurité, permet aussi de recevoir des conseils personnalisés : état général de l'installation, joints usés, fissures, tirage insuffisant… autant de détails qui peuvent vous éviter des réparations lourdes et coûteuses.
Ce qu'il faut retenir pour passer l'hiver en toute sécurité
- Fréquence : une fois par an minimum, deux fois pour les conduits collectifs.
- Responsable du paiement : le propriétaire pour une maison, le locataire dans la plupart des locations (à vérifier dans le bail).
- Professionnel certifié : exigez toujours l'attestation officielle.
- Preuve à conserver : gardez soigneusement le document plusieurs années, il peut être réclamé longtemps après.
En résumé, un petit geste à l'automne, souvent négligé, peut faire la différence entre un hiver serein et une très mauvaise surprise.
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