Depuis jeudi 17 décembre, il est possible de découvrir les 250 000 formations que propose la plateforme Parcoursup. Une première étape qui peut provoquer de l'angoisse chez certains lycéens. Entre la peur de l'échec et la pression familiale, la prise de décision peut parfois être mal vécue par certains lycéens.
L'orientation un saut dans l'inconnu
Pour le Dr Nadia Ozenga Nzoghe, psychologue, le stress des jeunes est une réaction logique à une période de transition majeure. "L'orientation leur demande une posture à adopter par rapport à leur avenir, alors qu'ils sont encore en pleine phase de recherche existentielle", explique-t-elle. Demander à un adolescent de choisir un métier alors qu'il ne se connaît pas encore lui-même est un défi immense. Ce sentiment est accentué par une méconnaissance du monde professionnel : "Dès lors qu'on ne peut pas maîtriser quelque chose, on stresse. C'est un processus normal."
La pression de l'environnement : le rôle crucial des parents
L'entourage peut aussi être une source d'angoisse. La psychologue insiste sur un point vital, "l'enfant doit être le seul maître de ses choix". Elle donne également des conseils pour les parents, comme d'éviter les projections. "Les parents doivent accompagner les désirs de l'enfant et non les leurs, prévient-elle, il faut accepter que l'enfant soit au centre de ses choix. Ce n'est pas à vous de faire pour lui", dit-elle à l'adresse des parents. Il est également important de stopper la comparaison d'un jeune avec sa fratrie car cela "crée de la frustration et de la colère, qui se transforment rapidement en angoisse paralysante. Chaque enfant est singulier", souligne-t-elle.
S'informer pour reprendre le contrôle
Pour dédramatiser, le Dr Ozenga Nzoghe mise sur l'information. Beaucoup de lycéens s'enferment dans des "croyances limitantes", pensant que leur choix de terminale est définitif. "Gérer son stress, c'est être dans l'information. Cela permet de montrer qu'il est possible de se réorienter", précise-t-elle. En allant chercher du contenu concret sur les métiers ou les écoles, le jeune passe de la peur à la connaissance. Même si le choix n'est pas clair aujourd'hui, "le simple fait de s'informer prépare la maturité de demain", ajoute-t-elle.
Une urgence de santé mentale
Le stress de l'orientation n'est pas à prendre à la légère. "Lorsqu'il n'est pas géré, il peut mener à un véritable épuisement, souligne le Dr Nadia Ozenga Nzoghe, la boule au ventre, troubles du sommeil, voire incapacité à se rendre au lycée".
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