L'Unité de court séjour (UCS), ouverte mercredi 5 novembre au Centre hospitalier du Rouvray à Sotteville-lès-Rouen, a pour vocation d'accueillir des patients majeurs (à partir de 18 ans) qui présentent un état de crise psychique ou suicidaire nécessitant une hospitalisation. Il s'agit d'une prise en charge pluridisciplinaire avec des entretiens et des évaluations quotidiennes voire pluriquotidiennes, impliquant des médecins psychiatres, des infirmiers spécialisés, des assistants sociaux et des psychologues. L'idée est de proposer une prise en charge intensive, courte, complète et efficace pour répondre aux besoins des patients, "qui étaient contraints de décliner les propositions d'hospitalisation longue en raison d'obligations personnelles ou professionnelles", souligne Guillaume Cabutto, praticien hospitalier psychiatre. "L'hospitalisation est souvent le point de départ du parcours de soins. Elle se doit d'être adaptée et rapidement accessible face à l'urgence", ajoute-t-il.
Une unité pour rassurer les patients
Ce service permet de donner des réponses claires, rapides et de rassurer les patients sur leur prise en charge dès leur arrivée aux urgences. "Les patients arrivent aux urgences avec beaucoup de questions : 'Combien de temps je vais rester ?' 'Avec qui je vais être ?'", détaille Claire Georgin, médecin psychiatre et responsable du service de soins non programmés. Selon elle, "la plupart des patients n'ont pas envie de se retrouver ni longtemps hospitalisé ni mélangé avec des patients qui auront d'autres pathologies ou qui seraient là depuis longtemps". Une hospitalisation plus fluide, plus courte entre 7 à 10 jours, répond aux besoins de ces patients.
L'Unité de court séjour est implantée au 2e étage du bâtiment Artaud, du Centre hospitalier du Rouvray à Sotteville-lès-Rouen.
Un parcours de soins fluidifié
L'objectif principal de l'UCS est de faire passer le moment de crise et non de "régler l'intégralité des problèmes psychiques", affirme Claire Georgin. Une fois la phase aiguë stabilisée, "le patient est rapidement orienté vers des soins ambulatoires comme des consultations en centre médico-psychologique, médecins psychiatres, infirmiers et/ou psychologues", confie-t-elle.
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Répondre à l'urgence du territoire normand
Dans une année 2025 où la santé mentale est reconnue grande cause nationale, cette nouvelle unité répond au besoin crucial de fluidification des parcours de soins, notamment en Normandie, région confrontée à un taux de suicide particulièrement élevé. En 2023, 521 cas ont été recensés, soit un taux de 15 pour 100 000 habitants selon Santé publique France.
L'Unité de court séjour dispose dans un premier temps de 12 lits et compte par la suite atteindre une capacité de 20 lits.
L'Unité de court séjour démarre avec une capacité de 12 lits mais avec l'ambition d'atteindre les 20 lits d'ici les prochaines années.
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