Plus de 1,8 million d'euros. C'est le montant que va devoir verser ExxonMobil, qui avait annoncé en avril 2024 la fermeture du vapocraqueur de son usine pétrochimique de Port-Jérôme-sur-Seine. Un plan social qui a conduit, au final, à la suppression de 575 emplois directs. C'est précisément en raison de cet impact significatif sur le territoire que l'Etat a initié, comme le permet le Code du travail, l'élaboration d'une convention de revitalisation, signée mardi 21 octobre.
Formation, économie sociale et solidaire, chimie verte…
Cette contribution financière va permettre de financer différents dispositifs visant à "recréer de l'activité et donc des emplois sur le territoire, de manière à donner une nouvelle dynamique économique face aux impacts qui ont pu être créés par l'arrêt du vapocraqueur", informe Jean-Benoît Albertini, préfet de la Seine-Maritime. Cet argent financera des dispositifs d'accompagnement individuels pour les salariés directement concernés (aide à la recherche d'emploi, formation, création d'entreprise) mais aussi des prêts bonifiés pour permettre à des entreprises d'investir pour recruter, par exemple. Des financements seront aussi fléchés vers la Cité du textile, à Bolbec, et la Cité de la chimie de demain, à Port-Jérôme, censés accompagner la transition écologique du territoire, où Air Liquide, Eastman ou Futerro portent déjà des projets de chimie verte. Des organismes de l'économie sociale et solidaire bénéficieront aussi de cette enveloppe.
Une "somme substantielle"
Pour calculer le montant versé par ExxonMobil, l'Etat a retenu le coefficient le plus élevé possible, soit quatre fois l'équivalent du Smic, multiplié par le nombre de salariés sans solution à l'issue du plan social, excluant les 343 salariés qui ont bénéficié des mesures d'âge (congé de fin de carrière, retraite anticipée…).
"Cette somme est substantielle, même si elle ne correspond pas à la perte d'emploi totale puisqu'elle ne prend pas en compte la sous-traitance et les différents congés de fin de carrière", pointe Virginie Lutrot, présidente de Caux Seine Agglo. L'élue plaide par ailleurs pour "un comité de suivi proactif", pour faire en sorte que de cette convention émergent "des emplois qualifiés", protégés par la convention collective de la chimie. Elle plaide aussi pour une continuité du suivi, alors qu'Arlanxeo vient d'annoncer la fermeture de son site lillebonnais, qui travaillait en lien avec ExxonMobil.
Selon ExxonMobil, une centaine d'ex-salariés ont retrouvé un emploi sur le territoire, sur les 232 personnes touchées par le plan social qui ne bénéficiaient pas de mesures d'âge.
- bolbec
- caux seine agglo
- Chimie Verte
- cité de la chimie de demain
- Cité du textile de demain
- compensation
- convention de revitalisation territoriale
- création d\'emplois
- emploi
- exxon mobil
- ExxonMobil
- financement
- industrie
- notre-dame-de-gravenchon
- Pétrochimie
- plan social
- port jerome sur seine
- suppression de postes
- Vapocraqueur
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.