J'ai pu embarquer dans la cabine d'un tramway Twisto aux côtés de Jean-Baptiste Tailleux, directeur général de RATP Dev Caen la Mer, habilité à la conduite. Pour moi, grand amateur de trains, c'était presque un rêve - presque, car je n'ai tout de même pas pu toucher à la manette d'accélération. Mais être aussi proche des commandes d'un matériel ferroviaire roulant m'a fait quelque chose.
Aller-retour expéditif
Pour organiser cette expérience, je me suis rapproché de Jean-Baptiste Tailleux. Coup du sort : c'est également un grand amateur de rails. Le voyage va nous mener jusqu'au château sur la ligne T3, à partir du terminus "Hauts de l'Orne", situé juste à côté du Centre d'exploitation et de maintenance des tramways (CEMT). Jean-Baptiste Tailleux est habilité à la conduite de ces rames de 30m de long : "Tous les deux mois, je dois faire un service de sept heures pour garder mon habilité", vous permettant potentiellement d'être passager d'une rame conduite par le patron de Twisto. La cabine est un peu petite pour les deux grandes personnes que nous sommes. J'y trouve cependant rapidement ma place, émerveillé par la vue depuis cette position, au moment du départ. Très vite, je comprends que le conducteur doit garder un œil partout : panneaux indiquant les limitations, zones de détection des aiguillages - ces dispositifs qui orientent la rame sur les bonnes voies - ou encore ouverture et fermeture des portes, entièrement gérées manuellement. Je constate rapidement qu'on est assez isolés : "On sent un peu de solitude, même avec de la musique, me dit le directeur général, c'est pour cela que les conducteurs font également du bus, pour retrouver ce lien avec la clientèle." Pendant le trajet, nous parlons de notre passion commune : les lignes aériennes courbes qui n'usent pas le milieu des pantographes - le bras articulé qui alimente le tram en électricité -, l'arrêt parfait à quai, les virages serrés qui font grincer les roues ou encore le tableau de bord qui affiche les temps à respecter. J'ai même eu la confiance du directeur général pour m'occuper de l'ouverture et de la fermeture des portes : "Selon les arrêts, elles doivent rester ouvertes entre trois et dix secondes", et il faut toujours garder un œil sur les écrans de contrôle. Je n'ai évidemment pas touché à la manette d'accélération, mais le directeur général m'a promis de prendre le contrôle d'un tramway pour faire un tour du CEMT, "une fois les travaux d'agrandissement terminés", nécessaires pour accueillir les 10 nouvelles rames en prévision de l'extension du réseau à l'été 2029. Une invitation que j'honorerai sans hésiter, pour ne plus dire "presque".
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