La Ville de Rouen a inauguré vendredi 5 décembre le Belvédère de la Résistance, situé sur la rive gauche, quai Cavelier-de-la-Salle. En résonance avec le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce lieu de mémoire unique en France rend hommage à celles et ceux qui ont combattu l'occupant nazi.
Quatre-vingts plaques mémorielles ont été posées sur les mains courantes du belvédère, honorant des personnalités qui, seules, en couple ou en famille, ont accompli des actes de résistance. Ces plaques sont accompagnées d'un livret biographique retraçant le parcours de 95 hommes et femmes, résistantes et résistants liés à Rouen. Pour connaître leur histoire, un livret a été créé. Il permet de retracer l'histoire de ces hommes et femmes résistants à Rouen.
"C'est un projet mémoriel"
"C'est un projet mémoriel qui vise à valoriser les noms de 95 femmes et hommes qui ont participé à la Résistance à Rouen", explique Laura Slimani, adjointe au maire de Rouen. "L'objectif est de rendre visible ces femmes et hommes qui se sont engagés et qui ont choisi de se dresser contre la barbarie et l'ensemble de la répression des libertés qui existait pendant l'Occupation", ajoute-t-elle.
Vendredi 5 décembre, une plaque spéciale a été dévoilée quai Cavelier-de-la-Salle à Rouen. Elle rend hommage à Madeleine et Yvonne Dissoubray, deux sœurs qui étaient résistantes. Ce jour-là, Annick Odru, la fille de Madeleine Dissoubray et la nièce d'Yvonne Dissoubray, était présente. "Je suis émue, il faut faire vivre cette mémoire dans le sens où l'entendaient ma mère et ma tante, c'est-à-dire une mémoire qui sert à faire quelque chose", confie-t-elle.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, sa maman Madeleine Dissoubray "sortait dans les rues pour écrire des slogans anti-allemands, malgré le couvre-feu". Membre du Parti communiste clandestin, elle est entrée dans l'illégalité et s'est mise à disposition de la Résistance en 1941.
Yvonne Dissoubray était, quant à elle, responsable des femmes résistantes pour la libération et l'indépendance de la France dès 1941. Elle est arrêtée en 1943 et condamnée à deux mois de prison.
Le projet Rouen Résistante
Le projet Rouen Résistante s'inscrit dans le cadre des Débats des mémoires, qui visent à valoriser la mémoire des personnalités invisibilisées dans l'espace public et à mettre en lumière l'histoire locale. Il rend hommage aux femmes et aux hommes qui ont risqué leur vie pour la liberté.
Ce travail de mémoire permet de faire connaître ces parcours exemplaires et de les inscrire durablement dans le paysage urbain.
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