Un premier bilan de l'installation de 13 caméras de vidéoprotection à Coutances a été tiré par la mairie. Elles ont été installées en centre-ville le 21 mai pour le festival Jazz sous les pommiers. Cet outil aide les policiers et la justice.
Neuf utilisations des images pour des enquêtes
Depuis l'installation, il y a eu neuf demandes de visionnage des images pour des enquêtes de la police nationale, pour des rixes, des accrochages ou encore du trafic de drogue. Les caméras ont aussi participé à l'enquête après la grave blessure d'un policier lors de la finale de Ligue des Champions. Pour visionner et extraire les images, tout est très encadré. "C'est uniquement sur réquisition du procureur de la République ou un officier de police judiciaire", explique Camille Girard, chargé de mission à Coutances. Il faut qu'une enquête soit en cours. Les images appartiennent à la mairie et donc les forces de l'ordre ne peuvent pas y accéder facilement.
Vidéosurveillance ou vidéoprotection ?
A Coutances, il s'agit de vidéoprotection et non de vidéosurveillance, assure la municipalité. La différence réside dans le traitement des images. En vidéoprotection, elles servent uniquement pendant une enquête. Il n'y a pas un agent qui regarde en permanence les écrans et ce qu'il se passe dans la ville et enfin, les caméras sont automatisées. En vidéosurveillance, l'agent qui surveille les écrans peut aussi faire bouger les caméras.
Tout est stocké dans un bureau de la mairie, fermé par un code avec une caméra dans le bureau. A la mairie, seules sept personnes y ont accès. Toute manipulation sur le logiciel est enregistrée. "Quand est-ce qu'on a ouvert le logiciel, quelle image on a pris, de quelle caméra, pourquoi est-ce qu'on l'a utilisé ? Tout est tracé pour la plus grande fiabilité auprès des services de justice et de police", détaille Camille Girard. Ce ne sont pas les policiers qui manipulent le logiciel, mais un technicien, et il peut être aidé par l'intelligence artificielle. "Soit l'officier de police judiciaire vient nous voir avec un lieu et une heure pour voir les images et on rembobine la bande, ou alors ils ont une autre demande, ou on recherche une voiture de couleur rouge par exemple. L'intelligence artificielle peut nous ressortir uniquement les voitures rouges. On peut aussi lui demander de cibler une voiture et faire ressortir son passage dans toutes les caméras de la ville", détaille-t-il. Les images sont gardées 30 jours avant d'être écrasées.
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A terme, 42 caméras seront installées dans 32 endroits comme aux entrées de villes, dans les quartiers du Pont-de-Soulles, de Claires-Fontaines ou encore au parc des sports.
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