Le 19 juin 2013, à Fécamp, la jeune Harmonie Marin, 25 ans, infirmière, est retrouvée pendue dans le grenier de sa maison. Pour la police, tout semble clair : absence de traces de lutte, pas de lettre d'adieu, compagnon en pleurs. L'affaire est vite classée comme un suicide.
Mais pour Isabelle Marin, la mère de la victime, quelque chose cloche. Elle refuse d'y croire. Harmonie n'était ni fragile, ni dépressive. Et surtout, le câble électrique utilisé comme lien de pendaison paraît bien trop fragile pour avoir supporté un tel poids.
Très vite, la mère décide de mener sa propre enquête. En fouillant le téléphone de sa fille, elle tombe sur des SMS alarmants : insultes, menaces, pressions constantes du compagnon, Bruno Laffilay. Des messages ont même disparu. Pour la mère d'Harmonie, il ne s'agit plus d'un suicide, mais d'un crime camouflé.
L'enquête relancée grâce à la ténacité de la famille
Malgré les doutes, le dossier est d'abord classé sans suite. Mais Isabelle ne lâche rien. Soutenue par des proches, des journalistes et des associations, elle fait entendre sa voix dans les médias. Son combat finit par payer : le parquet de Rouen accepte de rouvrir le dossier.
Une nouvelle expertise du fil électrique change tout : le câble n'aurait jamais pu supporter le poids d'un corps humain. La thèse du suicide s'effondre.
Face à ces éléments, Bruno Laffilay craque. Il avoue avoir passé le fil autour du cou d'Harmonie "dans un moment de folie", sans intention de la tuer. Pourtant, le geste est fatal.
Lors de son procès en septembre 2017, à Rouen, il nie toute préméditation, mais la justice le condamne à 25 ans de réclusion criminelle, l'âge qu'avait Harmonie au moment de sa mort.
"Chroniques criminelles" : une émission au cœur du combat des proches
Dans ce nouvel épisode intitulé "Faux suicide pour vrai meurtre", diffusé le samedi 11 octobre à 21h10 sur TFX, Karine Ferri et Jacques Pradel retracent pas à pas cette enquête bouleversante. A retrouver en replay.
Réalisée par Caroline Jacob, l'émission donne la parole à ceux qui ont refusé le silence : la mère d'Harmonie, sa tante Nathalie, une amie proche, l'avocat Guillaume Routel, mais aussi les enquêteurs revenus sur leurs premières conclusions.
L'émission met en lumière la résilience d'une famille, la force d'une mère et la difficulté persistante à faire reconnaître un féminicide quand tout semble indiquer un suicide.
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