La saison de pêche à la coquille Saint-Jacques ouvrira à minuit, dans la nuit du mardi 30 septembre au mercredi 1er octobre, dans la zone dite "du large". Une zone plébiscitée plutôt par les plus gros bateaux, en raison de son éloignement des côtes normandes : elle est située au-delà des vingt milles nautiques (37km). Deux à trois débarques seront autorisées ces deux premières semaines, avec des quotas stricts pour les marins français, entre 1,8 et 2,2 tonnes, selon la taille du bateau, et un maillage de 97mm sur les engins de pêche, afin de préserver les jeunes coquilles.
Suivra, autour du lundi 20 octobre, l'ouverture de la zone dite du "proche extérieur". Moins éloignée, située entre 12 et 20 milles des côtes, elle est toutefois accessible également aux marins britanniques, qui ne sont pas soumis aux quotas et horaires de pêche.
119 000 tonnes en baie de Seine
Ce n'est qu'à partir du lundi 3 novembre qu'ouvriront les gisements classés, notamment la baie de Seine, le plus grand gisement de coquilles Saint-Jacques d'Europe. Environ 220 bateaux normands sont autorisés à y travailler. Dans cette zone, qui s'étend de la pointe de Barfleur (Manche) au cap d'Antifer (Seine-Maritime), les scientifiques d'Ifremer recensent cette année 119 000 tonnes de coquilles de taille réglementaire (11cm).
Un chiffre en recul de 13% par rapport à la saison 2024-2025 où une ressource record de 137 000 tonnes avait été identifiée. La ressource reste toutefois abondante, grâce notamment aux efforts de gestion mis en place par les pêcheurs ces dernières années. Ifremer constate par ailleurs "l'arrivée d'une nouvelle génération importante de coquilles nées en 2023 et par la présence d'un reliquat (coquilles ayant survécu à au moins une année de pêche) de 50 475 tonnes, le plus élevé de la série historique depuis 1980".
Cependant, l'Institut de recherche note aussi une légère baisse du nombre de jeunes coquilles de moins d'un an, en baie de Seine. "Il s'agit de variations interannuelles classiques. Cela laisse entrevoir des perspectives de pêche plus limitées pour la saison 2026-2027 en baie de Seine", soulignent les scientifiques, qui invitent donc à "ne pas augmenter les prélèvements (…) afin de conserver la stabilité de ces populations sur le plus long terme".
La zone côtière de Seine-Maritime, du Havre au Tréport, est aussi un gisement classé, autorisé pour une cinquantaine de bateaux seulement.
"L'or blanc" de la Normandie devrait arriver sur les étals ce mercredi, en fin d'après-midi, ou jeudi matin.
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