Le journal Le Parisien a passé au crible plus de 2 000 villes françaises pour déterminer les meilleures destinations où passer une retraite paisible et dynamique. Et surprise : la Normandie, pourtant prisée pour sa qualité de vie et son littoral, brille surtout… par son absence dans le haut du classement. Mais alors, qu'est-ce qui coince ?
Climat et météo : quand le ciel joue contre la Normandie
Premier point qui pèse lourd : le climat. Le palmarès établi par Le Parisien met clairement en avant les villes baignées de soleil, avec une nette domination du Sud et de la façade méditerranéenne. Menton, Hyères, Argelès-sur-Mer… Autant de noms qui font rêver les retraités en quête de douceur.
La Normandie, elle, souffre de sa réputation de "région grise", malgré ses étés tempérés et ses belles éclaircies. Si certains y voient un charme authentique, les critères météo, en particulier le nombre de jours d'ensoleillement, ont joué en défaveur de la région. Et à la retraite, on préfère les lunettes de soleil au parapluie.
Santé et désert médical : le talon d'Achille normand
Autre critère crucial du classement : l'accès aux soins. Sur ce point, la Normandie n'échappe pas à une réalité nationale : la désertification médicale, particulièrement marquée dans les zones rurales. Les généralistes se raréfient, les spécialistes sont parfois à plus de 30 kilomètres… Et pour beaucoup de seniors, ça pèse lourd dans la balance.
Le Parisien insiste d'ailleurs sur ce point : les villes les mieux notées sont celles où les services médicaux sont accessibles, nombreux et diversifiés. A l'inverse, certaines communes normandes, pourtant paisibles et attractives, souffrent d'un manque d'infrastructures de santé — un facteur rédhibitoire pour une retraite sereine.
Mobilité, commerces et culture : une offre encore inégale
Côté équipements, la Normandie a des atouts, mais aussi des manques. Si des villes comme Caen ou Rouen disposent d'une offre culturelle et commerciale riche, ce n'est pas forcément le cas dans les petites communes, où les cinémas, bibliothèques et transports en commun sont moins présents ou peu accessibles.
Le Parisien rappelle que "bien vieillir", c'est aussi rester actif : pouvoir aller au théâtre, prendre le bus sans souci, trouver une pharmacie à moins de 10 minutes. Et sur ces aspects, la région ne tient pas toujours la comparaison face à des destinations touristiques du Sud qui misent tout sur la qualité de vie… et l'animation à l'année.
Immobilier et coût de la vie : un faux avantage ?
On pourrait penser que le prix de l'immobilier, plus abordable qu'à Hyères ou Biarritz, serait un atout pour la Normandie. C'est vrai… mais ce n'est pas suffisant. Le Parisien a pris en compte une trentaine de critères, et le pouvoir d'achat ne fait pas tout : ce qui séduit, c'est l'équilibre entre coût de la vie, cadre de vie et services.
Une qualité de vie qui ne suffit plus
Ainsi, des villes normandes comme Carentan-les-Marais (la fameuse 87e place) ou Abbeville (aux portes de la région) figurent dans les bas-fonds du classement malgré leur attractivité immobilière. En cause : une offre culturelle limitée, peu de transports en commun et un accès difficile aux soins.
Le vieillissement n'est plus synonyme de repli. Aujourd'hui, les jeunes retraités veulent "vivre leur meilleure vie", même après 65 ans. Et à ce petit jeu, la Normandie ne coche pas encore toutes les cases.
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elle a l'air plutot heureuse cette dame pour une région pas faite pour les vieux