Le prévenu, bien connu des forces de l'ordre, comparaissait devant le tribunal judiciaire de Caen, jeudi 7 août, pour une série d'infractions liées à l'usage d'un véhicule. Les faits remontent au 13 juillet 2024, lorsqu'un gendarme en congé aperçoit une voiture conduite par un homme déjà interpellé à plusieurs reprises pour conduite sans permis.
Le contrôle révèle une accumulation de manquements : absence d'assurance, contrôle technique non effectué depuis 2020, et véhicule non immatriculé à son nom. Lors de son audition, l'homme reconnaît n'avoir jamais obtenu le permis de conduire, affirmant avoir vu le gendarme ce jour-là. Pourtant, il revient plus tard sur ses déclarations, affirmant ne pas se souvenir d'avoir conduit le 13 juillet.
Un homme qui cumule les infractions
Il explique que le véhicule lui a été donné par son ancien propriétaire et qu'il ignorait la nécessité de modifier le certificat d'immatriculation. Il aurait tenté une fois d'obtenir le permis, sans succès, et se dit depuis dans l'impossibilité de se réinscrire. A la barre, il maintient : "Je n'ai pas le souvenir d'avoir utilisé le véhicule le 13 juillet 2024." Une affirmation qui interroge la présidente du tribunal : "Pourquoi avoir dit que vous aviez vu le gendarme ?" Réponse du prévenu : "Par peur de la garde à vue, c'était plus simple de dire que je l'avais vu."
La magistrate souligne la gravité de la situation : l'homme cumule 22 mentions à son casier judiciaire, notamment pour vols, violences, conduite sans permis et sans assurance. Le procureur, surpris par le revirement du prévenu, requiert une peine de prison ferme. L'avocat de la défense, lui, plaide la relaxe, affirmant avoir été "séduit par le discours de son client".
Le jugement, mis en délibéré, a été rendu le 14 août. Le prévenu a été reconnu coupable et condamné à 180 jours-amendes à 10 euros, deux contraventions de 4e classe de 90 euros chacune, ainsi qu'à 254 euros de frais de procédure à verser au trésor public.
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