Le 14 avril 2024, à Caen, un enfant de 8 ans se réfugie dans une pharmacie de son quartier, visiblement en détresse. Alertée, la police municipale intervient rapidement. Le garçon accuse alors le compagnon de sa mère de l'avoir frappé.
Le beau-père est interpellé et mis en garde à vue. Des témoins sont entendus. La mère de trois enfants précise qu'elle est en couple avec le prévenu depuis huit mois. Elle le décrit comme un homme attentionné, impliqué dans l'éducation des enfants. D'autres membres de la famille, dont le fils aîné et la grand-mère, ont évoqué le comportement difficile du jeune garçon, souvent impliqué dans des bagarres.
Lors de son audition, le prévenu raconte que le garçonnet a tendance à faire souffrir les animaux. Le 14 avril, il a infligé des blessures à une colombe. Son beau-père lui a appuyé sur la tête avec une balayette pour qu'il comprenne que c'était mal. A la barre, il dit que cet enfant ne l'accepte pas. Malgré tout, lui l'aime. Il admet lui avoir donné une gifle et parfois une fessée. La présidente rappelle que des certificats médicaux attestent que le petit avait des hématomes, des griffures, des bleus que le prévenu explique par des bagarres entre frères.
Le procès de l'enfant ou du beau-père ?
La maman est souvent convoquée à l'école pour des raisons d'indiscipline. Les enfants ont été confiés à des familles d'accueil. Dans l'avenir, le prévenu souhaite former une vraie famille avec sa compagne qui est enceinte et récupérer les enfants.
Le procureur se demande si on ne fait pas le procès de l'enfant qu'on présente comme ingérable, bagarreur, difficile. C'est avant tout une victime qui a besoin d'aide. Toute la famille semble se liguer pour défendre le prévenu. Il demande de renvoyer les compensations financières sur intérêts civils. L'avocat de la défense expose que pour son client qui est d'origine tunisienne, les fessées n'ont pas le même impact qu'en France. Mais il a compris maintenant que c'est interdit.
Après délibéré, il est condamné à 8 mois de prison avec sursis probatoire, obligation de soins psychologiques, de faire un stage de responsabilité parentale, interdiction de contact avec la jeune victime, exécution immédiate de la sentence. Les intérêts civils auront lieu le 9 avril 2026.
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