Plusieurs centaines de cheminots se sont rassemblés lundi 15 décembre devant le siège de Caen la Mer pour protester contre la décision de la Région Normandie d'adopter le contrat de cession de l'"étoile de Caen" à la RATP, voté le jour même en assemblée plénière. Cette annonce a suscité une vive réaction des agents de la SNCF.
Parmi les manifestants, les inquiétudes sont nombreuses. Jérôme Laruns, responsable des conducteurs de train, redoute une remise en cause des acquis sociaux : "A la SNCF, nous avons des accords sur l'organisation du travail et des négociations en place. Avec un nouveau gestionnaire, c'est une page blanche." Il rejoint aussi la forte incompréhension des chefs de bord et agents de terrain face à cette ouverture à la concurrence, malgré l'amélioration de la régularité et une présence renforcée. Les syndicats s'inquiètent également pour les usagers. Fabien Lucas, secrétaire général de la CGT du Conseil régional, alerte sur l'avenir des tarifs : "Rien ne garantit que le prix du billet ne va pas augmenter à l'avenir." Face aux critiques, le président de la Région Normandie, Hervé Morin, défend ce choix. Selon lui, l'appel à la concurrence permettra "d'augmenter l'offre ferroviaire pour moins cher et de manière colossale". Il assure que les droits des cheminots seront conservés et que les tarifs resteront fixés par la Région, la RATP proposant davantage de trains aux mêmes conditions.
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