Ce sont des habitués des menus des fêtes de fin d'année. Les fruits de mer font leur retour sur de nombreuses tables et avec eux, une initiative durable portée par Les Pieds sur Terre. Pour la troisième année consécutive, l'entreprise de Bouchamps-lès-Craon a installé des bacs à coquillages dans les déchetteries du Pays de Craon, de Laval Agglomération et du Pays de Meslay-Grez. Les moules, huîtres, coquilles Saint-Jacques et autres bulots, sans crustacés, rince-doigts ou emballages, sont collectés jusqu'à début janvier, puis broyés et compostés pour éviter une incinération inutile. "Huit tonnes de coquillages ont été collectées sur 18 déchetteries en 2024", souligne Anne-Marie Bréhin, cofondatrice de l'entreprise.
Un biodéchet brûlé : "Une ineptie"
Le restant de l'année, Les Pieds sur Terre accompagne des établissements dans la gestion de leurs biodéchets alimentaires pour les valoriser en compost à destination de l'agriculture locale. "Un biodéchet, s'il va dans une poubelle à ordure ménagère, il finit brûlé alors qu'il est composé jusqu'à 80% d'eau. C'est une ineptie et il y a mieux à faire", assure Anne-Marie Bréhin. Ses plus de 200 clients sont en grande majorité des établissements scolaires ou de santé qui produisent des repas tous les jours, mais aussi certains commerces. Dans des bacs, fournis et collectés par Les Pieds sur Terre, les entreprises trient en autonomie leurs biodéchets.
C'est quoi un biodéchet ?
"Les biodéchets sont tous les restes alimentaires qui servent à la préparation des repas, les plats entamés qui ne peuvent plus être servis et les restes d'assiette. Concrètement, c'est tout ce qui est naturel mais qui ne peut pas se manger (épluchures, noyaux, os), mais aussi la part de gaspillage alimentaire. Donc c'est tout ce qui est naturel, de la peau jusqu'au noyau. Les fleurs vont aussi dans le compost, à partir du moment où il n'y a pas de neige ou de plastique autour", explique Anne-Marie Bréhin.
"Baisser la production de biodéchets"
Une fois les bacs ramenés à Bouchamps-lès-Craon, les salariés vérifient manuellement que le tri est bien fait avant de composter les biodéchets collectés. "La plupart de nos clients jouent très bien le jeu", sourit Anne-Marie Bréhin. Les établissements tirent un intérêt à réaliser cette démarche. "On leur donne les moyens de baisser leur production de biodéchets, et c'est ce qu'on constate chez la plupart de nos clients après un ou deux ans", avance-t-elle.
Les biodéchets transformés en compost retrouvent les terres des agriculteurs et maraîchers.
Analysé en laboratoire après un à quatre mois de fermentation, le compost part ensuite chez des agriculteurs céréaliers, des maraîchers ou des arboriculteurs. "Nos premiers clients sont les restaurants collectifs qui s'approvisionnent régulièrement chez des producteurs locaux. Nous intervenons à la fin de ces repas pour gérer les biodéchets et régulièrement on constate que notre compost retourne chez ces mêmes producteurs", se satisfait la cofondatrice des Pieds sur Terre.
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