On l'appelle la décharge du Val Saint-Nicolas, c'est l'une des plus grandes sur le littoral français. A Fécamp, plus de 700 000 tonnes de déchets sont entreposées en haut des falaises, à la frontière avec Senneville. Un site qui a servi de décharge de 1961 à 2002 et qui menace aujourd'hui la biodiversité. Lors du conseil municipal du lundi 13 octobre, la Ville de Fécamp a donc entériné le lancement de vastes études pour déterminer comment extraire cette pollution.
Dans les années 70, une usine d'incinération de déchets était présente sur ce site. - Ville de Fécamp - Archives municipales, fonds Pierre Lefebvre
"Ce sera une démarche longue, puisque nous planifions les études sur deux ou trois ans, prévient Florentin Cognie, adjoint au maire en charge de la transition écologique, il s'agit notamment de savoir quels types de déchets sont présents, quels types d'engins nous pouvons utiliser, si le site peut s'affaisser, etc." Sur ce littoral ponctué par le Mur de l'Atlantique, les résidus de munitions de la Seconde Guerre mondiale sont également une problématique à prendre en compte, dans la perspective d'un chantier d'enlèvement des déchets.
Florentin Cognie
Anticiper les futurs éboulements
Si ce cas rappelle celui de la décharge littorale de Dollemard, au Havre, la situation n'est pas tout à fait similaire. "L'objectif est justement d'empêcher que les déchets, actuellement situés en haut de falaise, ne tombent pas dans la mer du fait de l'érosion côtière, comme c'est le cas à Dollemard", poursuit l'élu, qui pointe néanmoins les éboulements réguliers sur la Côte d'Albâtre. "Le réchauffement fait monter le niveau de la mer et cette augmentation a un impact sur l'érosion. Il faut anticiper autant que possible de prochains éboulements, surtout quand vous avez des masses de déchets à proximité." La quantité de déchets est aussi presque deux fois plus importante que sur la décharge havraise.
Florentin Cognie
Le volet études de ce projet, estimé à plusieurs centaines de milliers d'euros, sera financé à 80% par l'Etat, via l'Ademe et le Cerema, et à 20% par le parc éolien en mer de Fécamp, qui soutient le projet dans son ensemble à hauteur de 1,6 million d'euros (études, travaux et renaturation du site). La Ville a par ailleurs pris attache sur ce dossier avec l'association de défense de l'environnement Surfrider.
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