En ce début du mois de novembre, l'opération Mois sans tabac revient. Depuis 2016, des milliers de fumeurs tentent de relever le défi et de ne pas fumer pendant 30 jours. A Rouen, certains habitants comptent participer à cette opération.
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"Je manque de souffle en vieillissant"
L'arrêt du tabac est souvent motivé par des raisons concrètes, qui touchent à la vie quotidienne. Marie-Christine Osmont a 71 ans. Elle compte se mettre à la cigarette électronique dès ce samedi 1er novembre pour préserver sa santé. "Je manque de souffle en vieillissant et la cigarette ça n'aide pas", livre-t-elle. Un autre facteur qui pourrait aussi la faire arrêter : les tarifs. "Le prix du paquet de cigarettes est presque à 13€." Théo Leroux, lui, est passé de la cigarette traditionnelle à l'électronique pour des raisons de santé et aussi pour son porte-monnaie. Il a même réussi à réduire sa consommation de tabac : "Je suis passé de huit cigarettes à quatre par jour, en espérant arrêter totalement", confie-t-il.
"Les habitudes sociales y jouent"
Pour beaucoup de fumeurs, la cigarette est liée à des habitudes comme pour Nicolas Troussé, qui ne se sent pas encore prêt à arrêter. "J'y pense, je réduis mais je n'en ai pas envie. Je bosse en restauration, les habitudes sociales y jouent aussi", explique-t-il. De son côté, Pia Mulliez a commencé à fumer en école préparatoire. "C'était un moment où je pouvais déstresser", raconte celle qui avait arrêté pendant huit mois avant de reprendre cet été. "J'ai rechuté à cause des apéros", avoue-t-elle. D'ici fin décembre, Pia Mulliez espère cesser totalement de fumer.
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Faire appel à des professionnels
"Arrêter de fumer pendant 30 jours multiplie par cinq les chances d'arrêter définitivement", assure le docteur Julien Wils, addictologue et pharmacologue au CHU de Rouen. Pour autant, arrêter seul peut être difficile, c'est pourquoi le docteur Wils insiste sur le soutien, "la ligne Tabac Info Service (39 89) est une aide gratuite et personnalisée". Les fumeurs peuvent aussi se tourner vers des professionnels de santé : médecins, pharmaciens, tabacologues, qui peuvent prescrire "des traitements de substitution nicotinique [patchs, gommes, etc.], qui sont remboursés par l'Assurance Maladie", ajoute le professionnel.
Selon Santé Publique France, "la proportion de fumeurs quotidiens parmi les 18-75 ans est passée de 28,6% en 2014 à 18,2% en 2024". Le Mois sans tabac vise à faire reculer l'habitude de fumer.
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