Lancée en 2020, Home Factory, spécialisée dans l'organisation de concerts à travers une saison et un festival (Pacific Festival), continue de faire sa place à Rouen. Son fondateur, le contrebassiste Thibault Cellier, revient sur les ambitions de la structure qui se définit comme une "association pour un artisanat musical".
Quel est l'objectif de Home Factory ?
"J'ai grandi à Rouen à l'époque du Hangar 23, du théâtre Duchamp-Villon et de Rouen Jazz Action (lieux et association qui n'existent plus N.D.L.R.). Depuis, je suis devenu musicien professionnel et j'ai fait le constat que je ne jouais quasiment plus à Rouen. Avec le groupe Papanosh on a joué jusqu'à Vladivostok, mais aussi en Afrique et aux Etats-Unis mais peu de fois près de chez nous finalement. Et donc l'objectif était de créer une entité qui puisse porter la diffusion de ces musiques ; le jazz, les musiques improvisées et musiques traditionnelles au sens large."
Comment recréer cette dynamique ?
"Comme nous n'avons pas de lieu dédié, l'idée, en saison, est d'aller sur des lieux de proximité avec des jauges assez réduites d'environ 60 personnes et de se balader à droite à gauche. En novembre, nous serons au 128bis (avec Imane Guemssy), on sera en décembre au studio Accès Digital (avec Papanosh), plus tard on ira à la librairie Les mots éphémères."
Vous accompagnez aussi des créations ?
"Avec Homelab on produit trois projets pour le moment. Il y a Fakebooks, un projet très axé jazz autour d'un trio batterie, saxophone, contrebasse. Ensuite il y a iYa Voy!, une création autour des musiques traditionnelles colombiennes et du jazz. Enfin il y a le solo d'Alejandra Charry (chanteuse de iYa Voy!) qui revisite ces musiques colombiennes."
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Vous collaborez dans deux de ces projets en tant que contrebassiste, pourquoi ?
"Home Factory commence tout juste à être connue nationalement, on va bientôt faire partie d'un réseau qui s'appelle AJC (Association jazz croisés) qui regroupe toutes les salles et les festivals en France et en Europe. Mais on ne pouvait pas lancer des groupes locaux comme ça sans coup de pouce. Le but était qu'ils profitent aussi de mon réseau."
Vous avez aussi toute une réflexion sur la manière d'organiser des concerts ?
"On voulait faire un peu le point sur la circulation des artistes. Je me suis retrouvé moi-même à faire des trajets assez improbables qui ne sont plus en accord avec l'écologie et le monde d'aujourd'hui. On veut inviter les artistes à venir jouer une fois sur Rouen puis, le lendemain ou la veille, trouver un autre lieu en Seine-Maritime et d'aller aussi en milieu rural. On va y aller petit à petit mais l'idée est de pouvoir étendre ces invitations à 4 ou 5 jours et de systématiser des interventions par exemple au conservatoire ou dans les écoles de jazz, pour avoir un groupe sur le territoire pendant une semaine et pas seulement quelques heures."
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