La préfète de la Mayenne, Nadège Baptista, a pris des mesures contre l'usage détourné du protoxyde d'azote, aussi appelé gaz hilarant. Cette pratique, connue depuis plusieurs décennies notamment dans les milieux festifs, est en augmentation chez les collégiens, lycéens et étudiants, "avec des consommations répétées, parfois quotidiennes, prolongées et en grandes quantités", selon la préfecture. Le 7 décembre dernier, les gendarmes ont intercepté un millier de bonbonnes de protoxyde d'azote sur l'A81.
Un risque pour sa santé
Les autorités sanitaires rappellent régulièrement les dangers liés à cette consommation qui expose à deux grands types de risques pour la santé :
- Les risques immédiats : asphyxie liée au manque d'oxygène, pertes de connaissance, brûlures par le froid dues au gaz expulsé, perte du réflexe de toux (risque de fausse route), désorientation, vertiges et risques de chute.
- Les risques liés à un usage régulier ou à forte dose : carence ou inactivation de la vitamine B12 pouvant entraîner des lésions de la moelle épinière, une anémie, des troubles psychiques ou encore des AVC.
Un encadrement strict
"Au-delà des risques sanitaires, cet usage détourné génère également des troubles à l'ordre public ainsi qu'une pollution environnementale persistante", note la préfecture. Ainsi, la préfète a décidé d'encadrer la vente, la détention et la consommation de protoxyde d'azote dans le département. Elle prévoit notamment d'interdire de vendre ou d'offrir du protoxyde d'azote aux personnes mineures, quel que soit son conditionnement, de détenir pour toute personne dans l'espace public des cartouches ou autres récipients sous pression contenant du protoxyde d'azote, d'utiliser le protoxyde d'azote à des fins récréatives dans l'espace public, et de jeter ou d'abandonner dans l'espace public des cartouches ou tout autre récipient sous pression ayant contenu du protoxyde d'azote. Ces dispositions s'appliquent sur l'ensemble du territoire de la Mayenne.
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