Les associations Générations futures et Data for Good ont mis en ligne une carte interactive inédite permettant de visualiser, à chaque adresse, la présence de polluants dans l'eau potable : pesticides, nitrates, chlorure de vinyle monomère (CVM) ou encore PFAS, ces fameuses "substances éternelles".
Relayé par Le Monde, l'outil, construit à partir de données officielles, met en lumière d'importantes disparités territoriales et un manque d'accès à l'information pour les habitants.
La majorité des réseaux normands sans dépassement des limites de qualité
Bonne nouvelle : la majeure partie de la Normandie affiche des résultats rassurants. Sur une grande partie du territoire, aucun PFAS n'a été quantifié au-delà des limites de qualité dans les analyses récentes.
Mais l'absence de mesure n'est pas toujours synonyme d'absence de risque. En effet, près de la moitié des réseaux d'eau potable français n'ont pas recherché ces polluants au cours des douze derniers mois, faute de moyens ou de directives locales suffisantes.
Des dépassements autour des grandes villes
Certaines zones se démarquent moins positivement. Autour des grands pôles urbains normands, la carte indique un dépassement de la limite recommandée par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Ces dépassements ne signifient pas nécessairement un danger immédiat, mais traduisent une exposition à surveiller dans la durée.
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Trois zones sous surveillance : Caen, Lisieux et Vernonnet
Trois secteurs apparaissent en rouge sur la carte : Caen, Lisieux et Vernonnet. Ces zones franchissent les valeurs de qualité fixées par la réglementation, un signal d'alerte pour les autorités sanitaires locales.
Dans ces communes, des plans de suivi et de remédiation devront être engagés si les dépassements persistent. Les habitants concernés peuvent consulter les résultats précis via la carte mise en ligne par les associations.
Une démarche citoyenne pour combler le manque de transparence
Si la Commission européenne a récemment rappelé à la France son obligation de transparence sur la qualité de l'eau, c'est finalement la société civile qui a pris les devants.
Grâce à ce travail collaboratif, chaque Normand peut désormais taper son adresse et savoir ce qu'il y a (ou non) dans son robinet : une avancée majeure pour la santé publique et la confiance des consommateurs.
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