En 2023, environ 5,9 millions de Français ont changé de résidence principale. C'est moins qu'en 2013, où le taux de mobilité résidentielle atteignait 10,8%, contre seulement 8,8% 10 ans plus tard. L'Insee observe une nette baisse des déménagements de proximité, notamment dans la même commune ou le même département. Vieillissement de la population, baisse de la natalité, coût du logement et contraintes budgétaires sont parmi les principaux freins à la mobilité.
Normandie : une attractivité qui ne cesse de croître
L'étude révèle un fait marquant : la Normandie attire de plus en plus. Entre 2013 et 2023, son attractivité a progressé de façon nette, rejoignant les tendances observées dans d'autres régions de l'Ouest. A l'inverse, l'Ile-de-France perd des habitants, confirmant un rééquilibrage démographique au profit des territoires plus calmes et abordables.
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Le boom du périurbain et des villes à taille humaine
La crise sanitaire et le développement du télétravail n'ont pas bouleversé la tendance globale, mais ils ont accentué le phénomène de périurbanisation déjà amorcé depuis les années 1960. Concrètement, les Français quittent les pôles urbains les plus denses (Paris en tête) pour rejoindre des zones plus accessibles. Tours, Lille ou Lyon connaissent une évolution similaire, bien que moins marquée. En Normandie, ce sont notamment les communes périurbaines, proches des grands axes et des bassins d'emploi, qui séduisent le plus.
Pourquoi la Normandie attire les nouveaux habitants
La région normande combine plusieurs atouts :
• des prix de l'immobilier plus raisonnables que dans les grandes métropoles,
• une proximité directe avec Paris et l'Ile-de-France,
• un cadre de vie plus apaisé, entre mer et campagne,
• une offre culturelle et touristique.
Ces facteurs expliquent pourquoi, malgré une baisse générale des déménagements en France, la Normandie continue de gagner des habitants.
Une redistribution démographique durable
Si la mobilité résidentielle baisse, elle ne disparaît pas. Elle se transforme. Le mouvement est clair : moins de déménagements, mais des choix plus marqués vers l'Ouest, la façade atlantique et la Normandie. Cette recomposition du territoire pourrait s'accentuer dans les prochaines années, au gré des évolutions économiques, du marché immobilier et des aspirations des ménages à une meilleure qualité de vie.
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