Début juillet, Emmanuel Macron assistait à une cérémonie au British Museum, organisée pour célébrer l'accord de prêt de la Tapisserie de Bayeux au Royaume-Uni. Au détour des discours officiels, le président français a été abordé par James Norton, star de la future série King and Conqueror produite par la BBC.
Dans cette fresque historique, l'acteur incarne Harold, dernier roi anglo-saxon battu à Hastings en 1066 par Guillaume le Conquérant. Pour couper court à toute polémique, Norton a tenu à rassurer Emmanuel Macron : "Nous avons voulu traiter l'histoire française et normande avec équité", a-t-il expliqué au Telegraph.
Une promesse sur l'image des Normands
La conquête de l'Angleterre par Guillaume de Normandie reste un épisode sensible dans la mémoire collective britannique. Souvent dépeints comme des envahisseurs brutaux, les Normands n'auront pourtant pas le mauvais rôle dans la série.
"L'idée n'était pas de désigner un héros et un méchant", a précisé James Norton dans la presse britannique. "Nous voulions que certains spectateurs se sentent proches d'Harold, d'autres de Guillaume. J'ai promis à Macron que nous serions justes avec les Normands."
Une fresque historique portée par des stars
Aux côtés de James Norton, la série mettra aussi en vedette Nikolaj Coster-Waldau, connu pour son rôle de Jaime Lannister dans Game of Thrones. Il incarnera Guillaume le Conquérant, figure centrale de ce récit qui revisite l'affrontement de Hastings sous un angle plus équilibré.
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La Tapisserie de Bayeux bientôt exposée à Londres
Cette promesse d'acteur prend un relief particulier alors que la Tapisserie de Bayeux s'apprête à voyager en Angleterre pour la première fois en neuf siècles. Le prêt, conclu entre la France et le Royaume-Uni, accompagne la rénovation du musée de Bayeux.
En contrepartie, la France accueillera plusieurs trésors anglo-saxons, notamment les objets de Sutton Hoo et les célèbres pièces d'échecs de Lewis.
Une polémique patrimoniale en France
Malgré l'enthousiasme autour de cet échange culturel, le départ de la tapisserie suscite la controverse. Une pétition, signée par plus de 40 000 personnes, dénonce un "crime patrimonial" et alerte sur la fragilité extrême de l'œuvre, vieille d'environ mille ans.
Entre diplomatie culturelle et bataille de mémoire, la promesse de James Norton à Emmanuel Macron résonne comme un clin d'œil symbolique : au moins, les Normands ne seront pas les grands méchants de l'histoire.
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