L'instant est presque à la nostalgie. Quelques heures avant de refermer les portes du musée, où est installée la tapisserie de Bayeux depuis 1983, c'est l'heure du bilan. Pendant un peu plus de deux ans, cette dernière ne sera plus exposée dans la capitale du Bessin, le temps qu'un nouveau musée sorte de terre en octobre 2027.
90 000 personnes en août
"La saison est historique, avec une très forte affluence en juillet et en août", constate Loïc Jamin, maire adjoint en charge du tourisme. Durant ce dernier mois, la jauge des 3 000 visiteurs a été dépassée chaque jour. Depuis février, 360 000 personnes ont poussé les portes du musée. C'est plus que l'an passé, année déjà exceptionnelle, qui avait comptabilisé 320 000 visiteurs à la même période. "Même la boutique est dévalisée !", plaisante l'élu. "Tant mieux, l'inventaire sera plus simple à réaliser."
Loïc Jamin à propos du futur musée
Parmi les temps forts de ces 43 années d'ouverture, lui et Antoine Verney, conservateur en chef des musées de Bayeux, retiennent la venue de Lady Di en 1987, ou encore celle de David Hockney en 2022. Au total, 17 millions de personnes ont foulé "une moquette inchangée depuis l'ouverture".
La Tapisserie bientôt déplacée
A 18h15 dimanche 31 août, le musée fermera ses portes, non sans avoir réservé une surprise au dernier visiteur de l'histoire du site. Ensuite, les équipes vont devoir vider les lieux. La Tapisserie, propriété de l'Etat, sera elle extraite à la mi-septembre.
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"Nous avons une fenêtre de quatre jours, et le Jour-J sera choisi en fonction de la météo", glisse Antoine Verney. "Tous les scénarios ont été joués à blanc, afin de repérer les points sensibles avant le transfert", complète Loïc Jamin. Fervent défenseur du prêt de l'œuvre au British Museum à Londres, il n'envisageait pas "la mettre en boîte comme une chemise pliée dans une armoire pendant deux ans".
Loïc Jamin sur le prêt de la Tapisserie de Bayeux
Si les contours du prêt restent à déterminer, il ne se fera pas sans condition juge l'élu, qui espère une compensation financière de la part du musée, qui attend des dizaines de milliers de visiteurs. "Un juste retour pour Bayeux serait le bienvenu, on a un musée à construire et des budgets à respecter", espère celui qui voit le prêt de l'œuvre comme "une cure de repos pour elle", qui permettra aux Britanniques "d'apprendre ou de réapprendre leur histoire".
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