Installée dans l'Aître Saint-Maclou, Eléa Musseau, professeure d'un des ateliers céramique de la Galerie des Arts du feu, m'accueille. La pièce est chaleureuse et remplie d'argile. Sans tarder, j'enfile une blouse mise à disposition, prête à plonger les mains dans ce matériau. L'atelier propose des cours "à la carte" : une formule ponctuelle de trois heures, à hauteur de 35€, qui permet de s'essayer à deux pratiques, le modelage et le tournage. Ce jour-là nous sommes sept femmes, des habituées qui travaillent sur leurs œuvres en cours et des novices comme moi, prêtes à découvrir l'art de la céramique.
Des gestes difficiles à imiter
Avant la pratique, Eléa Musseau, nous explique la posture et les bons gestes à avoir sur le tour. Tout le monde écoute avec attention car les explications sont assez complexes. A ce moment-là, je suis déjà consciente que mon projet ne va pas ressembler au sien. Avant de faire tourner la terre, il est important de la battre "pour la rendre homogène et lui enlever toutes les bulles d'air pour ne pas que ça explose durant la cuisson", explique notre professeure du jour. Place à la pratique. J'ai une idée bien précise, réaliser ma propre tasse à café pour le travail. Je me positionne devant le tour, cet appareil électrique rotatif qui donne vie aux poteries. Premier essai, deuxième, troisième. L'argile s'engorge d'eau et devient inutilisable. Mon rêve de poterie s'effrite et se ramollit sous mes yeux. Eléa Musseau vient à ma rescousse. "La difficulté dans le tour, c'est que ta pièce reste centrée, pour qu'elle soit ronde et que ses parois soient homogènes", m'explique-t-elle. Je réalise que maîtriser cet engin me demandera bien plus qu'une simple séance de trois heures. Après les obstacles rencontrés face au tour, je me dirige vers le modelage, une pratique plus accessible. "Tu peux plus facilement ressortir avec quelque chose que tu t'étais imaginée", affirme Eléa Musseau. Motivée, je tente de reproduire les gestes montrés : j'étale mon argile, je prépare de la barbotine (une sorte de colle d'argile et d'eau) pour que mes parois tiennent entre elles et me permettent de créer ma tasse. Rien n'y fait. Je préfère cesser le massacre. Si le résultat n'est pas au rendez-vous pour moi, l'atmosphère, elle, est bienveillante. Les habitués peuvent aider les débutants en leur donnant quelques conseils. Malgré tout, j'ai découvert le côté méditatif du contact avec la terre. Un avis que partage Cyrielle David, une habituée des lieux : "J'adore toucher la terre, c'est très agréable, ça aide à se recentrer. C'est un peu comme une méditation. On ressort de là on a l'esprit vide."
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.