Quand on évoque les résidences de stars à Paris, on pense aux quartiers huppés de Saint-Germain ou du Marais. Mais Lenny Kravitz, lui, a jeté son dévolu sur un hôtel particulier méconnu du très paisible quartier Grenelle, dans le XVe arrondissement. Derrière une allée boisée discrète se cache une bâtisse des années 1920… ayant appartenu à Anne d'Ornano, ancienne maire emblématique de Deauville.
Une propriété discrète, longtemps appelée "l'ancien Grand Hôtel" (à ne pas confondre avec le célèbre Grand Hôtel de l'Opéra), et désormais transformée par l'artiste en résidence créative baptisée Hôtel Roxie, en hommage à sa mère.
Lenny Kravitz : du "petit appartement parisien" à un hôtel d'aristocrate
Tout commence au début des années 2000. Lenny Kravitz, alors en quête d'un modeste pied-à-terre sur la Seine pour écrire ses chansons, se retrouve propulsé dans un tout autre univers. Son agent immobilier lui présente une ancienne demeure bourgeoise : l'ex-résidence d'une aristocrate et figure politique normande.
"Je suis entré et j'ai su spirituellement que cette maison était la mienne", raconte le chanteur à Architectural Digest (avec de magnifiques photos). Coup de foudre. Et transformation. L'artiste y injecte toute sa personnalité, entre influences africaines, européennes et mobilier vintage. Résultat : un mélange unique de styles baptisé par Kravitz lui-même glamour et brutaliste.
Anne d'Ornano, comtesse, maire et grande dame de Normandie
Anne d'Ornano, née de Contades, n'est pas seulement une aristocrate : c'est une figure politique centrale en Normandie. Maire de Deauville pendant 24 ans, présidente du département du Calvados pendant 20 ans, elle a activement modernisé la station balnéaire et impulsé le Festival du cinéma américain.
Elle a marqué la vie politique locale par son élégance, sa ténacité… et sa discrétion. C'est d'ailleurs dans cette même maison parisienne qu'elle vivait loin des projecteurs lorsqu'elle n'était pas sur les plages normandes.
Un hôtel particulier transformé en temple du design
Aujourd'hui, l'ancien hôtel particulier d'Anne d'Ornano est méconnaissable. Sous la houlette de Kravitz, la maison a pris des airs de galerie d'art rock'n'roll. Basquiat, Warhol, tapis marocains, piano en ébène, fauteuils design… tout est pensé, jusqu'à la cave transformée en bar clandestin, le cœur caché de la maison.
De Deauville à Los Angeles : un pont inattendu
Ce lien étonnant entre une comtesse normande engagée et un rockeur américain aux accents afrofuturistes résume bien l'esprit de cette demeure pas comme les autres. Il incarne un pont entre deux mondes, entre tradition et modernité, entre Normandie et Hollywood. Une passerelle insolite, mais toujours glamour.
Alors, la prochaine fois que vous flânez du côté de Grenelle, imaginez que derrière une façade discrète dort une incroyable histoire. Celle d'un hôtel particulier où la politique normande a croisé la route du rock'n'roll. Et ça, personne ne l'avait vu venir.
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