Le Havre. Bruno Retailleau est arrivé à l'hôtel de police

Il est arrivé, comme prévu, peu avant 9 heures. Bruno Retailleau s'est rendu, lundi 13 janvier, à l'hôtel de police du Havre, accueilli par le maire Edouard Philippe et le préfet de Seine-Maritime Jean-Benoît Albertini.

Après un dépôt de gerbe et une revue des troupes - en présence de policiers municipaux et de représentants de la gendarmerie - le ministre de l'Intérieur prendra la direction de la sous-préfecture, située à quelques centaines de mètres du commissariat. Au programme, pour le premier flic de France, une réunion de travail sur la sécurisation du port du Havre, l'une des portes d'entrée de la drogue en France.

Le ministre de l'Intérieur en profitera pour dévoiler le bilan 2024 des saisies de produits stupéfiants dans le pays. Le Directeur général de la police nationale avait déjà indiqué fin novembre que sur les dix premiers mois, près de 45 tonnes de cocaïne ont été interceptées, soit le double de 2023 (23 tonnes).

Lutte contre les trafics

Ce chiffre ne comprend pas la saisie de deux tonnes de cocaïne qui étaient dissimulées dans un conteneur sur le port du Havre, le 30 décembre dernier. Pour la première fois dans la cité océane, les enquêteurs avaient mis au jour la technique du "conteneur clone" consistant à cacher la marchandise illicite dans un conteneur ayant un marquage identique à un conteneur déjà référencé dans la cargaison d'un navire. 

Le ministre de l'Intérieur, entouré du maire et ancien Premier ministre Edouard Philippe et du préfet, a déposé une gerbe en hommage aux policiers morts pour la France.

Le prédécesseur de Bruno Retailleau place Beauvau, Gérald Darmanin, avait annoncé en 2023 le triplement du nombre d'enquêteurs chargés de lutter contre le narcotrafic au Havre, dans le cadre de l'Ofast, l'office antistupéfiants. Côté douanes, qui dépendent du ministère de l'Economie, l'arrivée d'un scanner mobile avait par ailleurs été annoncée sur le port du Havre, pour multiplier par six le nombre de contrôles de conteneurs.

La visite de Bruno Retailleau, par ailleurs l'un des poids lourds du parti Les Républicains, se terminera par un déjeuner en tête à tête avec Edouard Philippe, président du mouvement Horizons.