Une quarantaine de nouveaux signalements d'odeurs fortes "d'hydrocarbures, de gaz et d'œuf pourri" ont été récoltés par Atmo Normandie, lundi 29 décembre, "entre 16h45 et 20h30, dans le secteur de Caen, sous les vents de l'estuaire de la Seine" relate le lendemain l'association agréée par l'Etat pour la surveillance de la qualité de l'air.
En parallèle, le Service départemental d'incendie et de secours du Calvados indiquait, lundi vers 17h, recevoir "de nombreux appels pour une forte odeur assimilée à une odeur de gaz sur l'ensemble du département, de Honfleur à l'agglomération caennaise".
Un seul signalement ce mardi matin
Ce mardi 30 décembre, Atmo Normandie indique qu'elle n'a "pas d'informations sur l'événement à l'origine de ces nouvelles odeurs" et indique que "la situation s'est nettement améliorée" par rapport à la veille, avec un seul signalement reçu dans la matinée.
Ces signalements d'odeurs sont récurrents dans le Calvados depuis le samedi 27 décembre. Sollicitées, les préfectures de Seine-Maritime et du Calvados indiquaient qu'un dysfonctionnement était survenu sur une tour de distillation sous vide de la raffinerie North Atlantic, à Port-Jérôme-sur-Seine, et avait "entraîné un dégazage". Une unité "stabilisée" indiquait l'industriel, dimanche, sur la plateforme Allo Industrie.
Pas de lien selon North Atlantic
Ce mardi 30 décembre, North Atlantic indique que "le lien de causalité entre les nuisances signalées" et ses activités "n'est pas démontré". L'industriel met en avant la distance entre la raffinerie et les signalements recensés. "Aucune plainte n'a été signalée dans la zone proche de nos installations (0 à 40km autour de notre site), alors que les signalements proviennent de zones situées entre 40 et 100km (en particulier autour de Caen)", souligne North Atlantic, qui précise que les simulations de dispersions pour cette unité "ne confirment pas la possibilité d'un mécanisme de diffusion au-delà de quelques kilomètres".
Par ailleurs, au sujet des signalements émis ce lundi, North Atlantic pointe que l'unité qui dysfonctionnait ce week-end "ne générait pas d'émission depuis dimanche matin". Lundi 29 décembre, dans l'après-midi, l'industriel a transmis aux autorités une première analyse, "fondée sur des éléments techniques et sur les conditions météorologiques observées".
Pour rappel, le communiqué publié par les préfectures du Calvados et de Seine-Maritime dimanche indiquait, "qu'aucun seuil réglementaire ni aucun pic de pollution n'a été enregistré" par les stations de mesure de la qualité de l'air ce week-end, et qu'aucun "élément ne permet de conclure à un danger pour la population".
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