Laisser ses déchets dans la rue pourrait coûter plus cher. Les conseillers municipaux de Cherbourg-en-Cotentin doivent se prononcer sur une nouvelle mesure contre les dépôts sauvages, lors d'un conseil mercredi 17 décembre. La majorité municipale souhaite permettre à deux agents de la Ville d'utiliser des procès-verbaux électroniques pour sanctionner ceux qui déposent les ordures dans les rues. Jusqu'ici, les agents devaient constater l'infraction et transmettre tous les documents au tribunal administratif. Face au nombre d'infractions, tous les cas ne pouvaient pas toujours être traités. "Quand ils font leur tournée et qu'ils aperçoivent des sacs oubliés, les agents assermentés ouvrent les sacs. Nous retrouvons le propriétaire et nous envoyons un courrier avec les règles de civisme", détaille l'adjoint chargé de la propreté urbaine Bertrand Lefranc.
Pour rappel, le nettoyage des rues est la compétence de la Ville, tandis que l'Agglomération du Cotentin s'occupe de la collecte des déchets. Si cette mesure est votée, les agents pourront dresser une amende et la transmettre directement au Centre national de traitement des paiements à Rennes. La police municipale utilise déjà un dispositif similaire. Les personnes incriminées recevront l'amende comme une contravention classique.
Jusqu'à 1 500 euros d'amende
La facture peut être salée. Les amendes commencent à 68 euros (pour les mégots ou les déjections canines), grimpent à 135 euros pour les déchets ménagers et s'envolent jusqu'à 1 500 euros pour les dépôts sauvages en grande quantité, les gravats de chantier non autorisés, les déchets dangereux (peintures, huiles, batteries) ou les déchets des professionnels. "La majorité respecte les règles. Il y a une petite minorité qui ne respecte pas et laisse ses mégots, déjections canines et déchets dans la rue. Nous pourrons toucher au porte-monnaie de ces récalcitrants, peut-être que c'est la seule manière", explique Bertrand Lefranc.
Des radars anti-ordures ?
La maire propose également une autre mesure : l'achat de trois caméras de surveillance mobiles pour surveiller les dépôts sauvages. Ces appareils accrochés à des lampadaires pourraient photographier les plaques d'immatriculation des voitures des pollueurs. L'exploitation de ces caméras devrait coûter 78 200 euros hors taxe pendant trois ans.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.