"Y'en a marre", lit-on sur une banderole accrochée sur les grilles de la préfecture de Seine-Maritime de Rouen. Ce mercredi 17 décembre, une dizaine d'artisans du bâtiment de Seine-Maritime se sont donné rendez-vous devant la préfecture de Seine-Maritime. Ils souhaitaient alerter sur l'instabilité et "l'inefficacité de dispositifs" tels que MaPrimeRénov, dont "l'avenir du budget dépend du vote du 23 décembre", selon Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). Les artisans se sont également mobilisés concernant la REP Bâtiment, un dispositif qui permet de financer la reprise et le recyclage des déchets de chantier.
"Plus les chantiers sont gros, plus il y a de bennes"
"Aujourd'hui, nous devons trier nos déchets en raison du dispositif REP Bâtiment et cela coûte beaucoup d'argent aux entreprises", confie Cyrille Vauchel, président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment de Seine-Maritime. "Plus les chantiers sont gros, plus il y a de bennes et donc plus ça coûte de l'argent", explique-t-il. "Aujourd'hui, beaucoup d'entreprises n'y arrivent plus." L'autre sujet que le président de la Capeb pointe du doigt concerne le label Reconnu garant de l'environnement (RGE). Il s'adresse aux artisans et entreprises à l'origine de travaux d'amélioration énergétique, d'installation d'équipements utilisant une source d'énergie renouvelable, ou d'études concourant à la rénovation énergétique ou à l'installation d'énergies renouvelables. "L'Etat a mis ce système en route avec des auditeurs qui viennent vérifier les chantiers et aujourd'hui le problème c'est qu'avec le système actuel, un jour il y a des aides et l'autre jour, il n'y en a pas", renchérit Cyrille Vauchel.
Cyrille Vauchel est le président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment de Seine-Maritime. - Justine Carrère
"Les changements sont incessants"
"Le problème de MaPrimeRénov, c'est que les changements sont incessants. Nous qui sommes professionnels, nous ne pouvons pas conseiller nos clients sur les démarches à réaliser, on est complètement perdu", relate Philippe Geneste, gérant de la société Iso-Seine à Blainville-Crevon, spécialisée dans les travaux d'isolation et de ventilation en rénovation chez les particuliers. "Bien souvent comme le client est perdu, il laisse tomber ses travaux de rénovation et donc ça a un impact sur l'entreprise, c'est de l'activité en moins", complète-t-il.
Vers 16h30, les représentants de la Capeb ont été reçus par le préfet de Seine-Maritime.
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