L'astronaute français Thomas Pesquet, originaire de Rouen, surprend en avouant que l'ambition de poser le pied sur Mars ne fait plus partie de son horizon. Dans Eloges du dépassement, paru aux éditions Flammarion le 5 novembre 2025, il se livre à un échange avec le physicien Etienne Klein et revient sur l'évolution de ses rêves d'exploration.
Contrairement à ses propos passés, où il envisageait de rejoindre la planète rouge, il affirme désormais que “ce voyage ne me fait plus rêver”. Ce changement d'orientation symbolise un regard plus lucide sur les défis de l'exploration spatiale.
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Pourquoi Mars ? Les conditions qui pèsent lourd
Dans cet ouvrage d'entretien, Thomas Pesquet évoque en détail les contraintes d'une mission vers Mars : longue durée de trajet, isolement extrême, confinement sévère, et peu de perspectives de retour rapide. Il compare l'aller vers Mars à “300 jours dans le volume d'une Fiat 500” pour l'aller seul.
Avec ses multiples séjours à bord de la Station spatiale internationale (ISS), il sait ce qu'implique l'éloignement de la Terre. Mais selon lui, un voyage martien s'annonce d'une autre ampleur : “Vide et rien” environnant, sans le contact régulier avec la planète d'origine.
Ce réalisme n'est pas seulement psychologique : il englobe aussi les risques techniques, les radiations, la dépendance totale à la technologie et l'absence de retour possible en cas de problème.
Mars aujourd'hui : un rêve collectif mais pas individuel
Si l'idée de l'Homme sur Mars mobilise encore les grandes agences spatiales, Thomas Pesquet rappelle que ce n'est pas, à son sens, "pour maintenant". Il rappelle que le financement, les vaisseaux adaptés et la logistique sont loin d'être finalisés.
Dans cette perspective, il évoque que sa propre participation éventuelle à une mission martienne ne dépend pas uniquement de la volonté individuelle, mais de la maturité globale du projet.
Et maintenant : vers la Lune ou une autre trajectoire
Même s'il écarte l'idée de partir vers Mars pour l'instant, Thomas Pesquet maintient un cap sur l'exploration spatiale, mais sous un angle différent. Il parle d'un objectif lunaire comme étape, une “Mars raisonnable”, avec des conditions plus maîtrisables.
Ce positionnement lui permet de conserver l'esprit d'aventure et de dépassement, sans pour autant se laisser entraîner par un rêve qui, selon lui, deviendrait dangereux, voire irréaliste.
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