Le fait divers avait marqué les esprits. Le décès de Paul Varry, cycliste violemment écrasé par un automobiliste à Paris à la suite d'une altercation, le 15 octobre 2024, résonnait comme un cri d'alarme concernant la cohabitation voiture/vélo en ville. A l'initiative de la préfecture de Seine-Maritime, une opération de sensibilisation sur l'agressivité au volant a été lancée, mardi 15 octobre, soit un an jour pour jour après le drame.
Une campagne d'une dizaine de jours à Rouen, Le Havre et Dieppe
"On parle beaucoup de la vitesse excessive, de la conduite en état d'ivresse ou sous l'emprise de stupéfiant mais on parle peu de l'agressivité qui pèse sur les mauvais résultats de l'accidentologie routière", lance Julia Capel-Dunn sous-préfète de Seine-Maritime. Postés aux deux extrémités du musée des Beaux-Arts de Rouen, policiers nationaux et municipaux ont distribué aux piétons, cyclistes et automobilistes un kit de communication "Priorité au respect" mettant en avant une série d'engagements. "Nous nous engageons pour que la vie l'emporte sur la violence", "nous sommes attentifs à chacun", ou encore "nous utilisons notre permis de sourire". Ces différentes injonctions à l'amabilité seront affichées sur des panneaux publicitaires dans les agglos de Rouen, du Havre et de Dieppe pendant une dizaine de jours (via 235 mobiliers publicitaires). S'il est difficile de "l'objectiver", lance Julia Capel-Dunn, "il y a de plus en plus d'études qui démontrent un lien évident entre le niveau d'accidentologie sur les routes et le niveau d'agressivité au volant".
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"La cohabitation vélo/voiture se passe bien ici à Rouen. On n'est pas à Paris heureusement, les gens ne sont pas trop impatients", remarque Vincent Ballarin, habitant du centre-ville qui se déplace principalement à vélo. Pour autant le Rouennais déplore des "comportements qui ne sont pas toujours adaptés". "On a de plus en plus de pistes cyclables et c'est bien mais elles ne sont pas toujours respectées surtout par les piétons et les camions de livraisons". Il y a aussi les automobilistes qui assument d'être parfois un peu râleurs. "J'ai déjà eu des altercations avec des motos, ils ne trouvent pas assez de place pour passer quand il y a des embouteillages alors ils vous tapent sur le capo, ça arrive très souvent, déplore Colette Bénichon. Il y a aussi les usagers de trottinettes électriques qui se croient tout permis… Je ne suis jamais agressive mais en général je fais des commentaires."
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