Un homme de 52 ans, absent lors de l'audience du 6 septembre 2025, était jugé pour deux affaires : banqueroute pour détournement ou dissimulation d'une partie de son actif, du 1er janvier au 31 décembre 2020 à Merville-Franceville pour la première. Et abandon de famille et non-paiement de pension alimentaire du 1er janvier au 11 août 2021 et du 1er octobre 2021 au 7 novembre 2022 à Hérouvillette pour la deuxième.
Dans le premier dossier, le prévenu, placé en liquidation judiciaire, est accusé d'avoir perçu les loyers d'un immeuble situé rue de Falaise à Caen. Pour lui, ces sommes viennent d'un bien immobilier et sont insaisissables. Mais pour le liquidateur, les loyers sont un bien mobilier et donc récupérables dans le cadre de la procédure. Il réclame 36 800,05 euros. L'avocat de la défense conteste cette interprétation et demande la relaxe.
Pour le second dossier, c'est son ex-compagne, avec qui il a eu trois enfants, qui a porté plainte. Elle évoque des versements irréguliers. De son côté, l'homme de 52 ans affirme avoir donné des chèques vacances à ses filles, mais selon l'avocate de la mère, il n'a jamais respecté les décisions judiciaires, mettant sa cliente en difficulté financière. Les revenus du prévenu restent flous, ses explications étant jugées peu fiables.
L'argent au cœur des problèmes
Le procureur explique que dans le dossier de banqueroute, le prévenu a caché une partie de ses biens. Le juge-commissaire a confirmé que les loyers encaissés étaient des biens mobiliers donc à verser au liquidateur. Pour les pensions alimentaires, il se défend en disant qu'il n'a pas été informé qu'il devait payer. Pourtant, il a fait appel de cette décision, ce qui interroge le procureur : "Comment a-t-il pu faire appel s'il n'était pas au courant ?" L'avocate de la défense demande que la preuve de cette information soit apportée, et plaide la relaxe.
Après délibéré, le tribunal a condamné le prévenu à huit mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans, assortis d'une obligation de travail. Il devra également verser 800 euros à son ex-compagne pour préjudice moral, ainsi que 1 213 euros pour les frais d'avocat.
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