Les Assises du Calvados se sont ouvertes vendredi 12 septembre à Caen. Les faits jugés sont anciens, datant du 17 janvier 2012 près de Lisieux. L'accusée est nourrice agrée. Elle garde quatre enfants dont deux frères de 2 ans et 4 mois. Ce matin-là, la maman des deux garçons les dépose chez la nounou à 7h comme d'habitude. Aux dires de tous, le bébé semble en forme. L'assistante maternelle lui donne son biberon et le couche.
L'état s'aggrave très vite
Lors de son 2e biberon, il est un peu ronchon. Il ne boit qu'une partie de son lait. Il pleure beaucoup. Il se réveille après la sieste en pleurs. Il est tout rouge et elle le trouve amorphe. Il paraît sans réaction, tout mou. Inquiète, elle appelle les secours qui arrivent à 16h. Ils le conduisent à l'hôpital de Lisieux.
Après examen de l'enfant et devant la gravité détectée de son état, il est décidé de le transférer au CHU de Caen. Dès son arrivée, il est installé en réanimation et son état s'aggrave rapidement. On lui fait un scanner qui révèle de graves lésions au cerveau. Le lendemain, il passe une IRM et le résultat est catastrophique. Il est déclaré en mort cérébrale dans la matinée du 18 et décède en fin d'après-midi.
L'accusé comparaît libre
Le 19 janvier 2012, le CHU fait un signalement, suspectant le syndrome du bébé secoué. La nounou et le père de famille sont auditionnés. L'homme ressort et la nourrice est soupçonnée. Son agrément d'assistante maternelle est suspendu. Le 16 mai 2013, le dossier est classé sans suite.
Mais une contre-expertise confirme le diagnostic du bébé secoué et la nourrice est mise en examen pour homicide ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Les parents se constituent partie civile. Pour eux, la culpabilité de leur employée ne fait aucun doute. L'accusée comparaît libre. A la barre, elle donne la même version des faits. Elle nie avoir secoué le bébé. Des témoins, des experts se succèdent. Pour eux, le diagnostic du bébé secoué ne fait aucun doute.
Le procès se poursuit ce mardi 16 septembre avec les plaidoiries des avocats et le réquisitoire de l'avocat général.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.