Les foyers normands vont devoir affronter une nouvelle hausse discrète mais concrète sur leur budget énergie. En cause : l'alignement des taux de TVA sur les abonnements de gaz et d'électricité, imposé par une directive européenne. Jusqu'ici, la France appliquait un taux réduit de 5,5% sur la part fixe de l'abonnement. Ce taux passe désormais à 20%, soit le même que celui appliqué à la consommation d'énergie.
Pourquoi cette hausse touche plus durement les petits consommateurs
Le changement peut sembler technique, mais il pèse davantage sur les foyers qui consomment peu. En électricité, les abonnements de base, souvent souscrits par des personnes seules ou des locataires de petits appartements, verront leurs factures grimper de 0,6% à 5,6% selon la consommation. Idem côté gaz : ceux qui l'utilisent uniquement pour la cuisson pourraient payer jusqu'à 16 euros de plus par an, sans pour autant avoir augmenté leur consommation.
Des taxes en baisse… mais pas suffisamment
Pour tenter de contenir cette hausse, l'Etat annonce une baisse parallèle de deux autres prélèvements :
- L'ex-TICFE, devenue accise sur l'électricité et le gaz
- Le TURPE, ce tarif qui permet d'utiliser les réseaux de distribution
Mais ces baisses ne suffisent pas à compenser l'impact de la nouvelle TVA. Résultat : tous les profils de consommateurs sont perdants, y compris les familles chauffées au gaz, qui devront débourser en moyenne 34 euros de plus par an.
Une décision dictée par l'Europe, mais un choix assumé par Paris
Ce réajustement fiscal est le résultat d'une harmonisation européenne. Bruxelles exige une cohérence de taux de TVA sur toutes les composantes d'un même service. La France avait deux options : baisser le taux sur la consommation, ou augmenter celui de l'abonnement. Le gouvernement a choisi la seconde, jugée moins coûteuse pour les finances publiques.
Comment les Normands peuvent limiter l'impact sur leur facture
Malgré cette hausse, quelques gestes simples peuvent permettre de réduire la note. Pour l'électricité, vérifiez la puissance souscrite : une option surdimensionnée peut coûter plusieurs dizaines d'euros par an. Selon des estimations, près de 9% des foyers français paient une puissance inutilement élevée. Côté gaz, comparer régulièrement les offres reste une bonne habitude, les prix étant recalculés chaque mois.
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