"Il faut expliquer pourquoi la France a besoin de ce projet", lance d'emblée la Région Normandie dans son communiqué publié dans la foulée du comité de pilotage consacré à la Ligne nouvelle Paris Normandie (LNPN) et organisé au Musée des Impressionnismes de Giverny dans l'Eure, mardi 1er juillet. Cette réunion, lancée près d'un mois après la décision du Conseil d'État de valider le schéma directeur de la région Ile-de-France, qui ne fait pas mention du projet, avait pour objet justement de remettre sur les rails la LNPN.
"Il ne sera pas possible de décarboner l'industrie s'il n'y a pas en parallèle une décarbonation des transports", poursuit Jean-Baptiste Gastinne, vice-président de la Région en charge du transport, présent à la réunion pour défendre le projet au côté de la Métropole de Rouen, celle du Havre et de Caen face à Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France, farouchement opposée à la LNPN dont le tracé initial empiéterait notamment sur des terres agricoles dans les Yvelines.
La Région Normandie a de nouveau demandé un engagement de l'État en faveur de la LNPN tout en déplorant l'absence du ministre des Transports Philippe Tabarot à la réunion (l'État était représenté par Sophie Primas Ministre porte-parole du Gouvernement). "Incontestablement, dans le meilleur des cas, on perdra quelques années pour un projet qui a déjà 15 ans", regrette Jean-Baptiste Gastinne. "Trop de retard a été pris", déclarent de leurs côtés les élus des Villes et Métropoles du Havre, de Rouen et de Caen. "Nous attendons du Gouvernement qu'il donne le signal fort de son engagement et réaffirme dans les actes le caractère d'Intérêt national de la LNPN".
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Nouvelle feuille de route et nouveau tracé fin 2025 ?
L'ancien ministre des Transports, François Durovray, avait abondé dans ce sens en octobre dernier alors que la Région Ile-de-France avait déjà voté une motion d'opposition au projet. Pour rappel la LNPN est censée désengorger le trafic ferroviaire entre Paris et la Normandie et notamment porter Le Havre à 1h40 de Paris en train. Elle implique également la construction d'une nouvelle gare à Rouen. "Le dialogue territorial" doit se poursuivre assure l'Etat qui s'est engagé à piloter les débats via la délégation interministérielle au développement de la vallée de la Seine, de septembre à décembre 2025. Cette séquence doit être suivie d'une nouvelle réunion du comité de pilotage en fin d'année "afin de valider une nouvelle feuille de route du projet LNPN détaillée" et "un tracé de moindre impact".
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