Depuis l'attaque américaine en Iran et le lancement de l'opération israélienne Rising Lion, les tensions au Moyen-Orient secouent le marché mondial de l'énergie. D'après Le Parisien, cette instabilité géopolitique provoque une flambée des prix du pétrole brut, avec un baril de Brent passé de 60 à 77 dollars en quelques semaines.
Guerre au Moyen-Orient : quel impact sur le prix des carburants ?
Résultat direct en station-service : selon les données officielles du ministère de la Transition écologique, le litre de gazole a augmenté de 8 centimes entre le 16 et le 22 juin, atteignant une moyenne de 1,64 euro. Le SP95-E10 n'est pas en reste, avec +3 centimes pour un prix moyen de 1,70 euro.
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Une flambée limitée… mais bien réelle
Interrogé par Le Parisien, Olivier Gantois, président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip Energies et Mobilités), tempère :
"Il n'y a pas de raison que les prix refluent à la pompe […] mais il n'y a pas non plus de raison pour qu'ils augmentent encore considérablement."
Plusieurs facteurs freinent une flambée incontrôlée : la driving season américaine (la saison des grands trajets en voiture pour les premiers consommateurs de carburants au monde) est limitée dans le temps, et les marchés pétroliers restent prudents. En somme, une hausse oui, mais pas une explosion. Et surtout, selon Olivier Gantois, "l'Iran ne souhaite pas que ce conflit dégénère en choc pétrolier".
Normandie : faut-il se préparer à payer plus cher à la pompe ?
La hausse est nationale, mais son ressenti dépend des territoires. En Normandie, région historiquement dotée d'une importante activité automobile, logistique et agricole, la consommation de carburant est particulièrement élevée pendant la saison estivale.
Conséquence : les stations-service normandes pourraient augmenter encore leurs tarifs dès les prochains jours, en anticipant la pression sur les livraisons et la demande.
Les réapprovisionnements se font souvent sur la base des prix du baril quelques jours plus tôt, et une hausse à l'international se répercute rarement instantanément… mais toujours sûrement.
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Une hausse conjoncturelle, mais surveillée de près
La possible fermeture du détroit d'Ormuz, par où transite près de 20% du pétrole mondial, reste un scénario redouté mais peu probable selon les experts. Le Parlement iranien l'a évoquée, mais la décision revient au Conseil suprême de sécurité nationale du pays.
En attendant, les Normands (comme tous les Français) doivent composer avec un contexte volatile, où la hausse est certaine mais ne devrait pas, selon les experts, s'enflammer beaucoup plus ces prochains mois. à suivre.
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