Selon Le Parisien, Naf Naf a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Bobigny, en raison de fortes difficultés de trésorerie. L'enseigne, qui emploie près de 600 personnes en France, entre dans une période d'observation de six mois, cruciale pour sa survie.
Le groupe turc Migiboy Textile, qui avait racheté la marque en juin 2024, n'a pas réussi à redresser la barre. Malgré une volonté affichée de poursuivre l'activité, la marque fait face à des tensions financières et logistiques majeures.
Des boutiques en Normandie directement concernées
Si la liquidation immédiate a été écartée, le sort de nombreuses boutiques reste flou. En Normandie, Naf Naf est bien présente avec des magasins à :
- Caen - Mondeville
- Rouen - rue du Gros-Horloge
- Cherbourg - centre commercial Les Éléis
- Evreux
- Le Havre
La boutique d'Alençon, elle, a déjà fermé ses portes il y a trois ans. Et d'autres fermetures pourraient suivre, en fonction du plan de redressement à venir. Une réduction du réseau de magasins et du personnel est jugée probable par les syndicats.
Une marque en sursis : que prévoit la suite ?
Ce placement en redressement judiciaire est le troisième en quelques années pour Naf Naf, déjà fragilisée par la pandémie et des loyers impayés.
Si un plan de continuation est jugé viable, la direction devra prouver sa capacité à maintenir l'activité : approvisionnement des boutiques, nouvelle logistique, réduction des coûts… tout cela avec une trésorerie au plus bas.
Mais selon la Confédération française démocratique du travail (CFDT), citée par Le Parisien, le scénario catastrophe n'est pas exclu : liquidation pure et simple, vente des stocks, fermeture des magasins et disparition de centaines d'emplois.
Une page de la mode française qui pourrait se tourner
Fondée dans les années 70, Naf Naf a longtemps incarné une mode féminine accessible, colorée et dynamique. Son implantation dans de nombreuses villes moyennes, comme en Normandie, en faisait un repère pour des générations de clientes.
Mais à l'image d'autres enseignes comme Camaïeu ou Pimkie, elle subit de plein fouet la mutation du commerce de prêt-à-porter : explosion du commerce en ligne, changement des habitudes de consommation, pression sur les loyers commerciaux…
Que doivent attendre les clientes normandes ?
Pour l'heure, les boutiques restent ouvertes. Mais l'avenir dépendra du plan que Migiboy Textile soumettra d'ici juillet. En Normandie, des villes comme Caen, Rouen ou Cherbourg pourraient perdre une enseigne historique du centre-ville ou des centres commerciaux, au profit du vide ou d'une éventuelle reprise par un concurrent.
Une audience de suivi est prévue le 23 juillet, et pourrait décider du sort de nombreuses boutiques régionales.
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Allez je donne mon prono : la prochaine c'est bonobo