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L'histoire se répète pour Camaieu, de nouveau placé en redressement judiciaire

France-Monde. L'histoire se répète: deux ans après sa reprise par la Financière immobilière bordelaise, le géant nordiste du prêt-à-porter Camaieu, plombé notamment par la crise sanitaire, a de nouveau été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lille.

L'histoire se répète pour Camaieu, de nouveau placé en redressement judiciaire
Le siège de Camaieu, le 20 mai 2020 à Roubaix - DENIS CHARLET [AFP/Archives]

"Nous prenons acte de la décision du tribunal qui prononce l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à la demande de Camaieu", qui s'était déclaré lundi dernier en cessation de paiement, a indiqué la direction à l'AFP, précisant travailler "dès à présent au plan de continuation".

L'objectif de l'enseigne, qui emploie 2.571 salariés dans 538 magasins en France, "est de préserver l'activité de l'entreprise et de la marque Camaieu", a-t-elle ajouté.

"Cette décision doit permettre à Camaieu, marque historique du textile français de disposer d'une période d'observation puis de présenter un plan de continuation afin de poursuivre la transformation initiée par le groupe et assurer ainsi la pérennité de l'entreprise", a développé dans un communiqué Hermione People and Brands (HPB), la division distribution de la FIB de l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon.

Le groupe, qui détient notamment Go Sport, La Grande Récré et 23 magasins affiliés Galeries Lafayette, entend jouer sur "les synergies" en son sein, avait indiqué lors de l'audience mercredi une source proche de la direction.

"Vague de crises"

Pour justifier sa demande de placement en redressement, Camaieu avait notamment invoqué la semaine dernière "les conséquences" d'un arrêt de la Cour de Cassation, daté du 30 juin, "refusant aux commerçants la baisse des loyers de la période Covid".

Dès avant cet arrêt, l'enseigne avait été "largement fragilisée" par une "période de plusieurs mois marquée par une série de difficultés exogènes", a relevé HPB lundi.

Le groupe invoque "une vague de crises successives majeures et sans précèdent due à la crise Covid, aux confinements répétés (...) et à la désorganisation du transport mondial".

HPB cite aussi une "cyber-attaque d'une ampleur exceptionnelle" -- au coût chiffré par la direction à 40 millions d'euros-- "ainsi que les conséquences de la guerre en Ukraine et l'augmentation du prix des matières premières".

Des impayés "de 50 à 60M"

Le président de HPB, Wilhelm Hubner, avait précisé mercredi "qu'une partie des loyers" avait été suspendue en juin 2021, pour enclencher des négociations avec les bailleurs, dont certains "sont allés au contentieux".

"Même si le tribunal valide un plan de continuité, il y aura une réorganisation des effectifs, donc un plan social, donc de la casse sociale", a réagi pour l'AFP Thierry Siwik, délégué CGT de Camaïeu.

"Pour minimiser cette casse sociale, nous allons construire une action avec la CGT HPB", a-t-il ajouté.

Selon M. Siwik, les loyers non versés concernent "entre 250 et 300" magasins, pour un montant de "50 à 60 millions d'euros", une dette "considérable".

Nordine Misraoui, secrétaire CFDT du CSE, s'était lui affirmé "confiant" en marge de l'audience mercredi, tout en indiquant craindre que "quelques magasins" ferment.

"Il va falloir que notre actionnaire remette de l'argent sur la table (...) Il en va de sa crédibilité par rapport à toutes les enseignes qu'il porte", avait-il relevé.

En août 2020, la FIB avait repris 511 des 634 magasins en France et environ 2.600 salariés sur plus de 3.100, dans le cadre d'une restructuration pilotée par le tribunal de commerce. Elle avait lancé un grand plan de transformation.

La nouvelle direction s'était donné deux ans pour remettre l'entreprise à l'équilibre, avec l'objectif de retrouver en 2022 un chiffre d'affaires de 552 millions, au niveau de 2019.

Mais selon la direction, le chiffre d'affaires n'a atteint que 333 millions sur les 16 mois après la reprise.

"La reprise s'est déroulée dans un contexte effroyable", avait pointé à l'AFP il y a un an M. Hubner.

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