La plainte déposée par le narcotrafiquant Mohamed Amra pour des violences qu'il dit avoir subies fin mars de la part des surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) a été classée sans suite, a annoncé mercredi 7 mai le parquet d'Alençon.
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Absence d'élément en appui de la plainte
La plainte de Mohamed Amra, déposée le 24 mars et dans laquelle il indiquait notamment avoir été "jeté au sol" par des surveillants qui se seraient appuyés "sur son bassin, son bras et sa cheville", a été classée "au motif de l'absence d'infraction, aucun élément ne venant à l'appui des termes de la plainte (...)", a indiqué la procureure de la République d'Alençon Laëtitia Mirande dans un communiqué.
D'après la plainte, de retour de promenade, Mohamed Amra aurait été placé dans une cellule par trois surveillants pénitentiaires qui lui auraient demandé de s'allonger sur le ventre, menotté. "Face à l'incompréhension du détenu, les surveillants auraient alors jeté au sol Mohamed Amra et s'appuyaient sur son bassin, son bras et sa cheville. Ce dernier aurait exprimé sa douleur et protesté", précise la procureure. La plainte "mentionnait en outre que Mohamed Amra n'avait opposé aucune résistance aux vérifications entreprises par les surveillants pénitentiaires et que les violences commises 'ne répondaient alors à aucune nécessité impérieuse'".
Selon Laëtitia Mirande, le compte-rendu d'incident du 24 mars, réalisé par l'officier pénitentiaire présent sur les lieux, "établissait que Mohamed Amra avait opposé une résistance au démenottage et que cela avait obligé les surveillants à réinvestir la cellule". D'après le communiqué, les investigations ont notamment mis en évidence que Mohamed Amra a "bénéficié de consultation à l'unité sanitaire", qu'il "n'avait pas évoqué d'agression ou de violences auprès de l'unité sanitaire" et qu'"il avait refusé tout traitement médicamenteux et accepté la pose d'une attelle".
En outre, l'étude de la vidéosurveillance de l'établissement pénitentiaire "ne confirmait pas les termes de la plainte". L'avocat de Mohamed Amra, Me Benoît David, a estimé auprès de l'AFP que ce classement correspondait "à une volonté d'apaisement de (son) client". Lors de l'évasion de Mohamed Amra, le 14 mai 2024, deux agents pénitentiaires avaient été tués et trois autres blessés par un commando lourdement armé qui avait attaqué le fourgon transportant le détenu multirécidiviste, au péage d'Incarville (Eure).
Avec AFP
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