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Hérouville-Saint-Clair. Violences conjugales : "Pourquoi laisser vivre mon ex-femme ?"

Après quarante ans de vie commune, un septuagénaire ne se résout pas au divorce. Preuves en est : des menaces de mort réitérées à son ex-épouse ainsi qu'à son avocate de novembre 2016 à novembre 2017. L'homme a été jugé mardi 16 janvier 2018 par le tribunal de grande instance de Caen (Calvados)

Hérouville-Saint-Clair. Violences conjugales : "Pourquoi laisser vivre mon ex-femme ?"
L'entrée du tribunal de grande instance de Caen (Calvados) - Joëlle Briant

Mardi 16 janvier 2018, un homme âgé de 74 ans a été jugé par le tribunal de grande instance de Caen (Calvados). L'audience portait sur des menaces de mort réitérées et matérialisées par écrits envers son ex-épouse durant un an à Hérouville Saint-Clair. (Calvados). Le prévenu qui prétend avoir tous les magistrats "à sa botte" a brillé par son absence.

Il menace d'adresser le corps de sa femme au procureur

En avril 2016, une femme séparée de son mari porte plainte contre celui-ci car refusant le divorce, il l'importune régulièrement, la menaçant de mort : "Je t'égorgerai plusieurs fois avec une lame de rasoir". Aux enquêteurs, il confie qu'il se voit à la rue, si leurs biens communs sont vendus (ceci avec une retraite de 2 500 euros). Puis il écrit au procureur de la république : "Pourquoi laisser vivre mon ex-femme ? Je ne mettrai pas son corps dans un congélateur mais par morceaux dans des sacs-poubelles que je vous adresserai". Quant à l'avocate de la victime (baptisée "rat d'égout"), il porte plainte contre elle car à ses yeux, elle mérite la peine de mort. Il conclut ses propos délirants en affirmant avoir tous les magistrats "à sa botte".

Placement d'office en psychiatrie ?

Hospitalisé en juillet 2017 pour syndrome dépressif, le certificat médical atteste de "ruminations anxieuses". La procureure déplore que l'équipe médicale n'ait pas évalué la dangerosité de l'individu et pris la décision d'un placement d'office : "Chacun doit prendre ses responsabilités, qui nous dit qu'il ne passera pas à l'acte ? Nous nous devons de protéger la victime", un an de prison avec sursis est requis.

L'homme écope donc de 12 mois de prison avec sursis assortis de 24 mois de mise à l'épreuve et d'une obligation de soins psychiatriques. Il a interdiction absolue de contact avec la victime, même par courrier.

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