En 2024, près de 380 millions de personnes souffraient de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui précise que le nombre de cas ne cesse d'augmenter. "C'est la troisième cause de mortalité dans le monde, lance Emilie Dacher, présidente de l'association Respi'Ré, à Tinchebray-Bocage. Plus de 80% des malades ignorent qu'ils sont atteints de BPCO", poursuit-elle.
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La BPCO, c'est quoi ?
Selon l'OMS, la BPCO est une affection pulmonaire progressive qui rend la respiration difficile, provoquant des symptômes tels que la toux, une respiration sifflante ainsi qu'un essoufflement. "Contrairement à ce que l'on peut penser, la maladie ne touche pas que les fumeurs. Elle peut aussi être liée à la pollution de l'air, par exemple", prévient Emilie Dacher, elle-même atteinte d'emphysème, forme grave de la BPCO, depuis ses 29 ans.
"Lorsque j'ai appris mon diagnostic, je ne connaissais absolument pas cette maladie"
Les deux formes les plus courantes de la bronchopneumopathie chronique obstructive sont la bronchite chronique, inflammation durable des bronches qui mène à leur obstruction, et l'emphysème, destruction progressive des alvéoles, qui servent à faire passer l'oxygène dans le sang. "En France, le Sida tue 150 personnes par an. La BPCO est quant à elle responsable de 20 000 décès et pourtant, on n'en parle pas. Lorsque j'ai appris mon diagnostic, je ne connaissais absolument pas cette maladie", témoigne Emilie Dacher.
"La vie quotidienne devient un défi"
En 10 ans, l'Ornaise a appris à vivre avec sa maladie. "Il y a eu un avant et un après, raconte-t-elle. Ce n'était pas évident, j'étais un peu dans le déni. On voit peu à peu notre corps nous lâcher, on est tout le temps fatigué", explique la mère de famille. Atteinte d'un emphysème de stade 2, "donc pas encore très avancé", précise-t-elle, Emilie Dacher a décidé de créer l'association Respi'Ré en 2025.
Avec cette association, la mère de famille souhaite rassembler, virtuellement, les malades de toute la francophonie mais également faire avancer la recherche sur la BPCO, à l'heure où il n'existe encore aucun traitement curatif pour la maladie. "Pour les personnes atteintes de BPCO de stade 3 ou 4, la vie quotidienne devient un défi. Se lever, faire ses courses, tout devient difficile. Les poumons ne prennent plus bien l'air, c'est dramatique", déplore Emilie Dacher, avant d'ajouter que les personnes atteintes de BPCO souffrent souvent de dépression.
Sensibiliser le grand public
Pour faire connaître sa maladie, l'Ornaise a décidé de lancer une semaine de sensibilisation, du 15 au 22 novembre. "Il y aura plusieurs défis à faire chaque jour. Tout se fera en ligne, sur la page Facebook de Respi'Ré", explique-t-elle. Une collecte de fonds va également être lancée pour faire avancer la recherche. "Tout sera reversé à l'Institut Pasteur", conclut Emilie Dacher.
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