Le 24 juin 2024, une femme porte plainte en expliquant aux forces de l'ordre que son ex-conjoint la harcèle, à Vendeuvre, près de Falaise dans le Calvados. Ils se sont séparés il y a quelques mois car la cohabitation devenait impossible. L'homme de 49 ans était jaloux, l'accusant d'adultère sans raison. Ils ont eu deux filles : l'une, âgée de 23 ans, vit dans son propre logement. La plus jeune de 17 ans habite avec sa mère dans un nouvel appartement.
Il crève ses pneus et vole des objets
L'épouse explique que son mari trace son téléphone, l'accable de messages insultants, parfois 40 à 50 par jour. Les pneus de sa voiture ont été dégradés. Le 24 novembre, elle dépose une nouvelle plainte car il est entré chez elle, a dérobé des objets et a coupé le courant, ce qui l'oblige à quitter son nouvel appartement.
Une enquête est diligentée. On retrouve des messages insultants sur son portable. En mai 2023, 139 seront comptabilisés dans la même journée. L'assistante sociale du collège de leur fille rapporte que la situation de cette élève est préoccupante. Elle ne parle plus, ne veut plus aller à l'école. Une expertise psychologique est effectuée sur l'ex-compagne qui mentionne sa tristesse, son abattement. Elle éprouve un sentiment de culpabilité.
Les choses se sont calmées depuis
L'ex-époux est auditionné en septembre 2023. Il dit qu'il y avait des tensions dans leur couple. Il voulait avoir des explications. Lors d'une deuxième audition, il nie les faits de harcèlement, reconnaît a minima peut-être des insultes.
A la barre au tribunal de Caen mardi 28 octobre, la victime raconte qu'après la séparation, il a abîmé toutes ses affaires, saccagé la chambre de leur fille, rien n'était récupérable. Elle constate que depuis la dernière plainte, le calme est revenu. Elle espère qu'il est passé à autre chose. Elle se porte partie civile. Le procureur regrette l'absence du prévenu et souligne que la victime n'est pas dans la revanche. Elle veut juste la paix.
Après délibéré, le prévenu est condamné à 8 mois de prison avec sursis probatoire, obligation de soins et de travail, interdiction de tout contact avec son ex-femme, inéligibilité pendant 5 ans. Les dédommagements sont renvoyés sur intérêts civils.
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