Que s'est-il vraiment passé, le jeudi 3 février 2022, quand le Mylanoh a sombré au large du Havre ? Les proches des trois marins morts dans ce naufrage pourraient ne jamais avoir de réponse.
Plus de trois ans après les faits, le tribunal maritime du Havre doit se pencher sur cette affaire, le jeudi 6 novembre prochain. Sur la liste des prévenus figure un seul nom, celui d'un pêcheur de Dieppe, à la barre cette nuit-là d'un autre chalutier, soupçonné d'avoir accroché le Mylanoh. Il devait être poursuivi pour "non-respect des règles de la convention Colreg (Convention sur le règlement international pour prévenir les abordages en mer) ou négligence par une personne exerçant irrégulièrement le commandement du navire et ayant entraîné la mort".
Vers une extinction de l'action publique
Mais cet unique prévenu est lui-même décédé, en septembre dernier, à l'âge de 69 ans. Dès lors, la perspective d'un procès pénal s'éloigne, un prévenu ne pouvant pas être poursuivi après sa mort, puisque ne pouvant pas exercer sa défense.
Contactée, Soizic Guillaume, procureure de la République, confirme que "le décès du seul prévenu est de nature à entraîner l'extinction de l'action publique". Si l'audience s'ouvrira bien à la date prévue, "le parquet va requérir que soit constatée l'extinction de l'action publique. Il appartiendra ensuite au tribunal de la prononcer", précise la représentante du parquet.
Thierry Benard, âgé de 51 ans, Hakim Hamitouche, âgé de 28 ans, et le jeune Alan Fouache, âgé de 17 ans, avaient péri dans le naufrage du Mylanoh. Un bateau baptisé Haalty en leur hommage navigue désormais dans le petit port du Havre, où une stèle a été érigée en leur mémoire.
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