C'est une deuxième vie professionnelle qui s'est jouée pendant le confinement. Pendant que le monde se met en pause, Mathilde Ancele, qui travaille dans le marketing et la communication à Paris, s'installe avec sa famille dans l'ancienne maison de sa mère, dans l'Eure. Alors qu'elle doit retrouver un travail, la jeune femme s'oriente finalement vers une reconversion. "A cette période, on parlait beaucoup de réutilisation, de recyclage, de seconde main… J'étais déjà sensible à réparer, retaper, recoudre plutôt que de racheter du neuf, et je le suis devenue encore plus", relate l'artisane.
Un mentor bien connu
Après un passage par l'école Hermès des savoir-faire, elle décroche son CAP de maroquinerie à Brionne et décide finalement d'ouvrir sa propre affaire. "J'avais envie de monter mon entreprise depuis un certain temps et de travailler dans l'artisanat", poursuit Mathilde Ancele. Par le biais d'un élu, elle fait la rencontre de Jean-Claude Malrait, ancien cordonnier et figure de Bernay, qui a longtemps cherché - en vain - un repreneur. Il devient son "mentor". "Il m'apprend les outils et les techniques insoupçonnés et me met à disposition son atelier et ses machines. Je passe l'hiver à ses côtés, bien au chaud et, au printemps 2026, je prendrai mon envol", sourit la cordonnière, qui recherche un local à Bernay pour implanter son atelier-boutique, baptisé Réexcellence, où elle fera de la réparation et de la création de petite maroquinerie. "J'aime quand les gens nous apportent un sac, une chaussure, une ceinture complètement cassés et qu'on leur rend un objet en bon état et qui a une histoire, la leur. J'adore le relationnel client."
Mathilde Ancele
Dans son parcours, Mathilde Ancele est épaulée par la Chambre de métiers et de l'artisanat (CMA) de Normandie. "Je suis accompagnée par une conseillère pendant trois ans, dans le cadre du dispositif Ici, je monte ma boîte. Elle m'aide à avancer sur l'étude de marché, le plan de financement…", détaille la cordonnière, qui a aussi suivi une formation CMA dédiée à la micro-entreprise et une autre dédiée au numérique.
"L'artisanat offre la possibilité d'apprendre tous les jours, se réjouit Mathilde Ancele, c'est passionnant, cela nous pousse à être persévérants, dans le travail du geste, pour qu'il soit le plus parfait possible, mais aussi la capacité à pousser des portes, à aller voir les bonnes personnes."
Objectif Artisan, c'est jeudi 9 octobre
Créer, reprendre ou céder une entreprise artisanale : pour accompagner les futurs artisans ou ceux en quête de repreneurs, la Chambre de métiers et de l'artisanat organise le salon Objectif Artisan, jeudi 9 octobre, dans ses locaux d'Evreux, Rouen, Caen, Coutances et Alençon. Des conseillers CMA mais aussi des banquiers, comptables, assureurs, notaires pourront répondre à toutes les questions. Pour s'inscrire gratuitement, rendez-vous sur cma-normandie.fr, rubrique "Actualités".
Pratique. En attendant l'ouverture de l'atelier-boutique, Mathilde Ancele propose déjà son savoir-faire. Plus d'info sur le compte Instagram de Réexcellence.
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