Le nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) va ouvrir mercredi 15 octobre au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe. Il accueillera d'abord 40 premiers détenus. Comme celui de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) depuis l'été, il doit accueillir à terme 100 narcotrafiquants parmi les plus dangereux de France.
Reconduit garde des Sceaux dimanche 5 octobre, Gérald Darmanin devait, ce lundi 6 octobre, faire un point de situation sur les travaux de sécurisation réalisés au sein de la prison de haute sécurité. Jusqu'à ce que le Premier ministre Sébastien Lecornu dépose sa démission, annulant la venue du ministre de la Justice au dernier moment. Une visite du QLCO, ouverte aux élus et à la presse, a finalement été organisée.
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"Proportionner la prise en charge selon le risque"
De nombreux changements ont été opérés dans le cadre du quartier de lutte contre la criminalité organisée. Dans les cellules, un triple niveau de protection des fenêtres empêche les échanges d'une cellule à l'autre.
Une cellule du quartier de lutte contre la criminalité organisée à Condé-sur-Sarthe. - Simon Lebaron
Un bloc "passe menotte" a été installé sur chacune des portes. "L'agent ouvre la trappe, le détenu passe ses mains dedans et va être menotté avant l'ouverture de la porte. Il n'aura pas ensuite de latitude avec ses mains pour agresser ou prendre en otage un agent", explique Vincent Vernet, le directeur de la prison.
L'agent pénitentiaire ouvre la trappe pour passer les menottes au détenu, depuis sa cellule. - Simon Lebaron
Le second dispositif concerne l'ouverture de la porte. "Ces arrêtoirs de porte permettent d'éviter qu'à l'occasion de l'ouverture d'une cellule, un détenu pousse violemment la porte et que le surveillant derrière se la prenne", détaille le directeur. Plus le détenu va frapper dans la porte, et plus elle va se refermer.
"Ce ne sont pas des choses qui vont être utilisées au quotidien, mais ça permet de proportionner la prise en charge en fonction du comportement et du risque identifié chez un détenu", explique Vincent Vernet.
Des parloirs séparés
L'organisation du QLCO a également été pensée pour éviter au maximum de sortir les détenus du bâtiment avec l'installation d'une salle de visioconférence, d'un "bout d'infirmerie" ou encore de petites salles de sport au sein des coursives. "On réfléchit à ce que l'organisation des activités puisse se faire au maximum sur la coursive", précise le directeur.
Les parloirs sont, eux, à l'extérieur du QLCO. Un sas de sécurité a été aménagé, et le détenu et son visiteur sont désormais chacun dans une salle, séparés par un mur et une vitre avec pour seul moyen de communication un interphone.
Au parloir, le détenu et son visiteur sont dans deux salles différentes, reliées par un interphone. - Simon Lebaron
Enfin, un dispositif anti-drone a été positionné récemment et testé vendredi 3 octobre lors d'un exercice de prise d'otage de deux agents. "Des petits travaux de sécurisation restent à réaliser", souligne l'administration pénitentiaire, assurant qu'ils seront terminés avant l'ouverture du quartier de lutte contre la criminalité organisée, le 15 octobre.
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