Un homme âgé de 75 ans était jugé au tribunal judiciaire de Caen jeudi 25 septembre. On lui reprochait des agressions sexuelles sur mineur par ascendant. Des faits anciens, mais non prescrits, qui se sont produits du 1er janvier 1993 au 31 décembre 1998 à Blainville-sur-Orne.
Tout a commencé par une autre affaire. Les gendarmes entendent en 2023 les neveux et nièces qui accusent des oncles d'attouchements. L'un des enfants accuse le prévenu, qui est un autre oncle, de l'avoir agressé sexuellement. Il explique que ses parents ont divorcé en 1991 et que sa mère avait régulièrement recours à son frère pour le garder lorsqu'elle sortait ou était indisponible. La victime, alors enfant, se souvient qu'une fois, alors qu'il était à l'école primaire, son oncle est venu chez lui. Il était nu et l'a obligé à dormir avec lui. Pendant la nuit, il a mis son sexe dans la main du jeune garçon qui a dû le caresser jusqu'à l'éjaculation. Une autre fois, il était au collège, il a demandé à son oncle une cigarette. Celui-ci a dit "d'accord, mais tu dois dormir avec moi". Il lui a fait des propositions salaces qui ont déplu au jeune homme.
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Des accusations sur la base de reproches ?
Dix ans plus tard, la victime a raconté les délits à sa mère qui l'a cru et n'a plus parlé à son frère, qui est aujourd'hui accusé. A la barre, le prévenu nie les faits. "J'ai des enfants et je n'aurais jamais fait ça à mon neveu", a-t-il déclaré. La présidente s'étonne : "Pourquoi le jeune raconte-t-il ça ?" "Peut-être parce qu'il m'en veut de ne pas être allé à l'enterrement de son père. Je n'ai aucun contact avec ma famille. Je suis un homme malade et seul", indique le prévenu. Il n'a pas de casier judiciaire. Pour la procureure, dans cette affaire, le doute est permis et doit profiter au prévenu. Elle demande la relaxe. L'avocat de la défense la remercie et dit que l'accusation est farfelue. Lui aussi plaide la relaxe.
Après délibéré, le septuagénaire est donc relaxé des faits reprochés.
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