Face aux tensions présentes dans certains services d'urgence et aux déficits budgétaires des hôpitaux, l'Agence régionale de santé (ARS) de Normandie a révisé son plan régional de santé.
Urgences : une maîtrise relative des flux estivaux
Comparé aux années précédentes, François Mengin-Lecreulx, directeur de l'ARS Normandie, estime que l'été 2025 a été "davantage apaisé". Malgré une hausse des fermetures en Seine-Maritime et dans la Manche, la situation a été mieux contenue ailleurs : "Nous avons renforcé la coopération entre les hôpitaux et la médecine de ville, ce qui a permis de réduire les tensions."
La régulation préalable à l'accès aux urgences — qui consiste à appeler le SAMU avant de s'y rendre — a permis de diminuer la fréquentation, de "moins 15% dans la Manche et moins 3% dans l'Eure en un an". L'Orne et le Calvados étudient actuellement la mise en place de ce dispositif.
Des ressources de personnel mutualisées
Désormais, les hôpitaux qui souhaitent fermer leurs urgences la nuit doivent obtenir l'accord de l'ARS, qui envisage la possibilité en fonction de l'organisation globale du territoire. "A certaines périodes de l'année, il n'est pas nécessaire d'avoir un service d'urgence ouvert 24h/24 dans chaque hôpital. Certains établissements, comme la clinique Saint-Martin à Caen, pourront fermer, mais mettront leur personnel à disposition d'autres structures. "
Un système de solidarité obligatoire
Pour pallier le manque de médecins dans certains territoires, le gouvernement et l'ARS Normandie expérimentent le dispositif Médecins solidaires. Il propose à des praticiens volontaires de Normandie, mais aussi d'autres régions, de venir consulter en zone rurale. En échange, ils perçoivent un forfait de 200 euros par jour, destiné à couvrir leurs frais de déplacement.
La première consultation solidaire a eu lieu mardi 16 septembre à Sainte-Mère-Eglise, dans la Manche. L'expérimentation doit progressivement s'étendre à d'autres secteurs de la Manche et de l'Orne. Pour l'heure, "une quarantaine de médecins normands participent à ces consultations". François Mengin-Lecreulx espère toutefois "que des volontaires viendront également d'autres régions, comme l'Ile-de-France, où la pression est moins forte".
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