Après des semaines d'audition, les conclusions du rapport parlementaire enquêtant sur les effets psychologiques provoqués par Tik Tok ont été rendues par son président Arthur Delaporte, député socialiste du Calvados, et Laure Miller, la rapporteure, députée de la Marne. "Les effets dévastateurs" de la plateforme sont ainsi évoqués.
Un mensonge devant les parlementaires
"Les effets de l'algorithme sont terribles", avance Arthur Delaporte. "Quand un jeune ne va pas bien, il sera très vite exposé à des contenus négatifs." Du contenu "extrêmement dangereux" qui peut parfois pousser au suicide. L'élu prend l'exemple d'un jeune qu'il a pu auditionner. "Tous les soirs, il disait 'nettoyer' le fil algorithmique de sa sœur en regardant des vidéos positives, pour qu'elle ne soit plus exposée à des vidéos négatives, car elle allait très mal."
Arthur Delaporte sur les dangers de Tik Tok
Face à cette "mise en danger délibérée de la vie des jeunes", Arthur Delaporte entend porter plainte contre la plateforme Tik Tok, et a saisi la procureure de la République au parquet de Paris, Laure Beccuau. Y compris car ils ont rencontré les dirigeants de Tik Tok, qui ont affirmé ne pas être au courant de ces problématiques, "alors que tout ceci est de notoriété publique". Le député estime que les dirigeants "ont menti devant la représentation nationale".
Arthur Delaporte sur sa plainte
Interdiction des réseaux sociaux jusqu'à 15 ans ?
Parmi les préconisations faites par la rapporteure, il y a celle d'interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans, et de mettre en place un couvre-feu numérique pour les 15-18 ans. "A titre personnel, j'émets des réserves", tempère Arthur Delaporte. "Je ne suis pas certain que ce soit la meilleure des mesures. Je suis plutôt pour interdire aux moins de 13 ans, et en dessous de 18 ans mettre en place un algorithme extrêmement régulé."
Afin de s'attaquer aux problématiques de Tik Tok, le député entend sensibiliser le grand public, et renforcer l'arsenal national de lois, ainsi que le droit européen. Il propose aussi une taxe monétaire, faisant en sorte que "tant que les plateformes génèrent des effets psychologiques négatifs, elles devront contribuer par de fortes sanctions".
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