Le prévenu, placé sous contrôle judiciaire depuis janvier 2023, s'est présenté à l'audience du tribunal judiciaire de Caen, jeudi 7 août. La victime, absente, était représentée par son avocate. Les faits remontent au 7 juillet 2015. A cette date, une femme porte plainte contre son compagnon pour des violences subies pendant leur vie commune. Faute de preuves suffisantes, la plainte est d'abord classée sans suite. Une instruction est finalement ouverte en mars 2017.
La victime évoque des coups de pied ayant entraîné un tassement de vertèbres, mais cette blessure ne sera pas retenue dans la procédure. Elle affirme également avoir reçu plusieurs gifles, dont certaines devant témoins. Le frère du prévenu confirme qu'une gifle a bien été donnée lors d'un repas, après une dispute. Il précise que les deux étaient alcoolisés. La belle-sœur ajoute que la victime s'était montrée très "aguicheuse" envers son mari, ce qui l'a poussée à ne plus la recevoir chez elle.
Une gifle pour une attitude déplacée
Entendue, la victime parle de violences répétées, parfois devant témoins — qui, eux, ne confirment pas ses propos. Une confrontation a eu lieu en mai 2023, mais chacun est resté sur ses positions. A la barre, le prévenu reconnaît avoir giflé sa compagne après une attitude jugée déplacée envers son frère. Il affirme que leur séparation a été décidée par lui, en raison de l'infidélité de la jeune femme. Depuis, il est en couple depuis sept ans avec une autre personne, et tout se passe bien.
L'avocate de la partie civile dénonce des violences et demande que sa cliente soit reconnue comme victime. Elle décrit une relation marquée par la jalousie et la possessivité. De son côté, le procureur rappelle que "même en cas de provocation ou d'infidélité, la violence n'est jamais une solution".
Il souligne tout de même que les faits sont anciens et que le prévenu semble avoir évolué. Il propose une peine de jours-amendes. L'avocate de la défense appuie cette demande, estimant que son client a changé.
Après délibéré, le trentenaire est condamné à 40 jours-amendes à 10 euros. Il devra verser à la victime 700 euros pour préjudice moral et 800 de frais d'avocat.
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