Le gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus) est un petit oiseau discret et protégé, fidèle aux plages sableuses de Normandie, notamment dans le Calvados et le long de la Manche.
Chaque année, de mi-avril à mi-août, il dépose ses œufs directement sur le sable, souvent près de coquillages, galets ou de petites touffes d'herbe, pour mieux les camoufler. Les nids sont si bien intégrés à leur environnement qu'ils passent inaperçus, même pour un œil attentif.
Le gravelot à collier interrompu est un oiseau typique de nos plages normandes : il faut veiller à sa protection ! - Wikicommons
Des nids presque invisibles et extrêmement fragiles
La région normande joue un rôle crucial dans la préservation de l'espèce : près de 20% de la population française de gravelots à collier interrompu s'y reproduit. Mais cette proximité avec les zones de loisirs humains représente un risque majeur.
Piétinement accidentel, chiens en liberté, passage de vélos ou chevaux, et nettoyage mécanique des plages peuvent détruire un nid en quelques secondes.
Pourquoi la prudence est essentielle cet été
Au printemps et en été, l'affluence sur les plages augmente considérablement. Sans s'en rendre compte, promeneurs, sportifs et touristes peuvent écraser des œufs à peine visibles ou effrayer les adultes, qui abandonnent alors leur ponte.
Un nid perdu au début de la saison peut parfois être remplacé par une seconde ponte… mais ce n'est pas toujours possible.
Les bons gestes pour protéger le gravelot à collier interrompu
- Respecter les zones balisées : les associations et réserves mettent en place des enclos pour sécuriser les sites de nidification.
- Rester sur les chemins d'accès et éviter de marcher en haut de plage.
- Tenir les chiens en laisse dans les zones sensibles.
- Sensibiliser autour de soi pour multiplier les comportements responsables.
Préserver un trésor vivant des côtes normandes
Protéger le gravelot à collier interrompu, c'est préserver un symbole de la biodiversité du littoral normand. En adoptant quelques gestes simples, chacun peut contribuer à la survie de cet oiseau rare, dont le chant discret et la présence fragile rappellent que la nature cohabite avec nous, parfois sous nos propres pas.
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