Grandes Voiles du Havre. Ces jeunes matelots vivront le départ à bord de grands voiliers

Avec deux arrière-grands-pères terre-neuvas et un papi serveur sur le paquebot France, Nathan Heuzé a sans doute un peu d'eau salée dans les veines. A 24 ans, il est l'un des 100 "trainees" des Grandes Voiles du Havre, ces jeunes stagiaires embarqués sur la première étape de la Tall Ships Races grâce à différentes communes et structures du Havre Seine Métropole.

"Le mal de mer ? On verra bien !"

Lundi 7 juillet, il sera à bord du Sorlandet, un trois-mâts norvégien, pour mettre cap sur Dunkerque. "Ce qui m'attire, c'est la cohésion, la possibilité de rencontrer des jeunes d'horizons différents", raconte cet ingénieur qui travaille sur les parcs éoliens en mer aux Pays-Bas. "Au boulot, j'ai ma propre cabine. Là, ce sera en hamac ou en bannette, mais ça ne me dérange pas. On sera à fond, tous ensemble, poursuit le jeune matelot du Havre, j'ai hâte d'être à bord, j'ai les images de l'Armada en tête… Ce sera un spectacle magnifique sur l'eau."

Alice Bouquet, elle, a été sélectionnée par la commune de Criquetot-L'Esneval. Etudiante à Rouen en sciences du langage en vue de devenir professeure des écoles, la jeune femme de 20 ans se languit de "rencontrer des gens du monde entier, de découvrir la vie à bord". Et le mal de mer, alors ? "On verra bien !", élude celle qui pratiquait la voile enfant avec le club du Havre.

Alice Bouquet, étudiante originaire de Criquetot-L'Esneval, vivra sa première grande expérience maritime. - Célia Caradec

"Découvrir d'aussi grands navires, qui ont vécu tellement de choses, cela me fait rêver", poursuit-elle. "Je garde le souvenir de l'immensité des bateaux en 2017, j'espère que cette édition sera aussi géniale", continue Alice Bouquet, qui a déjà bouclé son paquetage. "Des vêtements confortables et imperméables, c'était le maître-mot !", sourit l'étudiante, qui n'a pas oublié son appareil photo pour partager l'expérience avec les habitants de sa commune.